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Antihéros mélancolique n'arrivant pas à trouver une explication au départ de son épouse, Adem commence par noyer son chagrin dans l'alcool en écumant les bars de Blida et adopte très vite ce mode de vie "vagabond "malgré la multitude de mains tendues qu'il rencontre un peu partout et qu'il refuse par fierté. Il se retrouve à l'asile psychiatrique, blessé et en attente d'une expertise de son état mental, et y rencontre Laïd amnésique et triste de ne pas avoir d'histoire. Adem prend conscience que les "spectres déboussolés" qui avaient cessé de s'interroger et tournaient en rond lui renvoyaient le "vrai visage du monde et celui d'une humanité imparfaite, injuste et cruelle".
A sa sortie de l'hôpital l'instituteur, qui refuse toujours de dévoiler son histoire même à ses médecins, découvre un élan de générosité et d'hospitalité spontané chez des gens qu'il rencontre par hasard, un épicier dans un hameau perdu qui lui offre le gîte et le couvert, un charretier qui propose de le transporter là où le hasard en décide, ou encore Mika vivant reclus dans la forêt qui devient son ange gardien par la force des choses. Ce voyage qui mène Adem dans les forêts et maquis le confronte également aux conséquences encore fraîches de la guerre de libération et aux drames personnels de ceux qui lui viennent en aide malgré son refus obstiné.
Ce roman où le temps et les lieux sont à peine perceptibles se focalise sur les relations humaines spontanées même les plus malveillantes.
Né en 1955 à Kenadsa, Yasmina Khadra, Mohamed Moulessehoul de son vrai nom, a publié ses premiers recueils de nouvelles ,"Amen" et "Houria" en 1984. Il est d'abord connu pour sa trilogie sur les années de violence terroriste en Algérie composée des romans "Morituri" (1997), "Les agneaux du seigneur" (1998) et "A quoi rêvent les loups" (1999). Il est l'auteur d'une trentaine de romans, traduits pour la plupart dans de nombreuses langues, dont "Ce que le jour doit à la nuit" (2008), "L'Olympe des infortunes" (2010), "Les anges meurent de nos blessures" (2013), ou encore "L'outrage fait à Sarah Ikker " (2019).