​Les invités du Festival international du film de Marrakech en visite promotionnelle à Ouarzazate

Une centaine de professionnels du 7ème art aux studios “Kala” et “Atlas”

Vendredi 12 Décembre 2014

​Les invités du Festival international du film de Marrakech en visite promotionnelle à Ouarzazate
Dans le cadre de sa démarche de promotion de la ville de Ouarzazate en tant que lieu de tournage des grandes productions cinématographiques mondiales, les initiateurs du Festival international du film de Marrakech ont organisé, mercredi, une visite guidée des studios et décors de cinéma de cette ville, au profit d’une centaine de personnalités du monde du cinéma et des représentants des médias, conviés au 14ème FIFM.  
L’intérêt de cette opération, organisée en partenariat avec Ouarzazate Film Commission et l’Office national marocain du tourisme, étant de promouvoir les infrastructures cinématographiques de Ouarzazate et de présenter les opportunités qu’offre le sud marocain pour tout genre de productions cinématographiques et télévisuelles. Selon les organisateurs de l’évènement, c’est également l’occasion de faire valoir les atouts naturels et techniques de la ville auprès des journalistes étrangers. Les cinéastes, acteurs, producteurs et journalistes conviés à cette visite  se sont rendus notamment aux studios “Kala” et “Atlas”, où ont été tournées des séquences de plusieurs films de notoriété mondiale, tels “Astérix et Obélix”,  “Le royaume du paradis” ou encore “La momie”.
Dans un tout autre registre, les travaux des master class, organisés dans le cadre de l’édition actuelle du Festival du film de Marrakech, se sont poursuivis par des séances assurées par le célèbre réalisateur danois Bille August, figure de proue du cinéma nordique, qui succède ainsi au réalisateur espagnol Alex de la Iglesia. Lequel avait ouvert ladite section des master class. 
A cette occasion, August a précisé que « si l’histoire est bien  importante dans un film adapté, il est essentiel de se focaliser sur le film plutôt que sur le roman pour mieux servir ce dernier ».  Le cinéaste danois qui a son actif plusieurs adaptations de best-sellers dont “Les  Misérables”, a souligné que « la réalisation de tout film exige de trouver la bonne idée et surtout de bien travailler le scénario ». Et d’ajouter : « Bien que le succès final dépende, en grande partie, d’une audience qui partage la même vision cinématographique que le cinéaste ».
Pour cette star du cinéma scandinave, doublement primée au Festival de Cannes,  « faire du cinéma est un processus d’apprentissage en continu, où il faut  apprendre de ses erreurs ».
« Si j’ai un conseil à donner aux futurs cinéastes sur les pièges à éviter, dit-il, c’est bien de rester modeste et de ne jamais croire que son idée est  parfaite ». Aussi, faut-il « accepter que celle-ci pourrait être améliorée en étant ouvert à l’échange avec son équipe, notamment avec les acteurs, d’où  l’importance de passer beaucoup de temps avec eux », a-t-il conclu.
Pour ce qui est des projections officielles, le réalisateur marocain de talent, Mohamed Mouftakir a présenté, mercredi, son film autobiographique “L’Orchestre des aveugles”, en lice pour l’Etoile d’Or, le Grand Prix de cette 14ème édition du Festival de Marrakech. « Ce film, axé sur la relation père-fils, est, pour moi, une sorte de catharsis. Sachant que je n’arrivais pas à faire le deuil de mon père, disparu  alors que je n’avais que 11 ans », a confié Mouftakir à la presse, tout ému à l’issue de la  projection du film où l’équipe du tournage a eu droit à une standing-ovation.
Il est, par ailleurs, à rappeler qu’avec « L’orchestre des aveugles », Mohammed Mouftakir signe son deuxième long métrage, après « Pégase » qui avait raflé six Prix, lors du Festival national du film de Tanger, en 2010.  Il s’agit du Grand Prix, du Prix de la critique,  du Prix de la musique et des Prix de la meilleure photo, le meilleur son et la meilleure interprétation féminine. Sans oublier l’Etalon d’Or, qui lui a été décerné au Festival de Ouagadougou.  

Marwan Hamed: Participer au FIFM compte plus que l’enjeu de la compétition

Le réalisateur égyptien Marwan Hamed a affirmé qu’au-delà de la présence de son film “Al Fil Al Azraq” en compétition officielle du 14ème Festival international du film de Marrakech, c’est sa participation qui compte le plus, eu égard au rayonnement international de ce rendez-vous cinématographique d’envergure mondiale. 
“Etre présent au Festival du film de Marrakech est l’événement le plus important et le plus marquant pour moi, vu l’importance de ce grand festival”, s’est réjoui le réalisateur égyptien dans un entretien à la MAP en marge de la projection de son film. Le jeune réalisateur n’a pas pu retenir son émotion, exprimant sa double joie de voir son film figurer en compétition officielle et bien accueilli par le “formidable” public “cinéphile et réceptif “ de Marrakech. “Nous avons tous été très fiers que le film soit retenu en compétition officielle. C’est d’une très grande importance pour toute l’équipe de tournage”, a-t-il ajouté.
Revenant sur sa pellicule, le metteur en scène a fait remarquer qu’à travers “Al Fil Al Azraq”, il tente d’explorer les relations humaines avec une vision schizophrénique.
Le film, qui a été tourné en 7 jours dans le contexte de la révolution égyptienne, est à la croisée de la fantaisie, du thriller et de la romance, a expliqué Marwan Hamed qui réserve un traitement original à cette œuvre du genre drame psychologique, où le public redécouvre le talent du jeune acteur égyptien Karim Abdel Aziz, avec un nouveau look et un rôle tout à fait différent, loin de son répertoire habituel de comédie dans lequel il a brillé. 
Ne dérogeant pas à la règle de surprendre au niveau du casting, il a expliqué son choix de Karim Abdel Aziz qui n’a pas hésité à adhérer à son projet, étant amis de longue date et affichant la même volonté de travailler  ensemble. Pendant cinq mois, a-t-il révélé, Karim Abdelaziz a travaillé sur son personnage. Il a fait savoir qu’il revisite le film sous un aspect humain, à partir du personnage de Yehia Rashed en particulier, incarné par Karim Abdel Aziz.
“C’est une expérience humaine, où l’on trouve les sentiments du regret et du  repentir. C’est autour de cette thématique que le film est centré”, a-t-il dit. Pour lui le défi de l’œuvre, c’était de pouvoir créer une unité entre différents genres cinématographique (fantaisie, thriller et romance), ce qui  n’est pas courant dans le cinéma égyptien.



Mehdi Ouassat

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