​Le Prix “Cinécoles”, une révélation des jeunes cinéastes marocains en herbe

Le FIFM a rendu hommage à Khadija Alami et Zakaria Alaoui, deux figures de proue de la production cinématographique marocaine

Samedi 13 Décembre 2014

​Le Prix “Cinécoles”, une révélation  des jeunes cinéastes marocains en herbe
Dans le cadre de la mise en place d’une plateforme de création cinématographique et d'insertion professionnelle au profit des jeunes cinéastes en herbe, le Festival international du film de Marrakech (FIFM) organise, chaque année, depuis 2010, une compétition «Cinécoles» qui est un concours de courts métrages, réalisés par les étudiants des écoles et instituts de cinéma et d’audiovisuel du Maroc. 
Ainsi les dix courts métrages en lice, cette année, pour ce prestigieux Prix, ont été projetés, jeudi, au Palais des Congrès de la cité ocre. On en citera «1920» de  Yassine Gaamer, «Dalto» d'Essam Doukhou, «Dolls» de Mohammed Oudghiri, «En  dehors de la ville» de Rim Mejdi, «Fabulari» de Dalal Tantaoui et «Goodbye cinéma» de Madane El Ghazaouani. Ces courts métrages seront départagés par un jury aguerri, présidé par le célèbre réalisateur, scénariste et producteur mauritanien Abderrahman Sissako, et composé de Zoe Cassavetes, Ana Giradot, Elisa Sednaoui, Gaspard Ulliel et du Marocain Driss Roukh.  
Le lauréat de cette compétition recevra la coquette somme de 300.000.00 dirhams, doté par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du Festival de Marrakech. Une somme qui sera consacrée exclusivement à la réalisation d’un second court métrage et qui doit être présenté à ladite Fondation, dans un délai qui ne dépasse pas trois ans.  Ainsi, la première projection publique de ce court métrage aura lieu durant l’une des prochaines éditions du FIFM. Il est à rappeler que la Fondation du Festival soutiendra la réalisation de cette seconde œuvre à travers sa participation aux différentes étapes de la création, de l'écriture jusqu’au montage.
D’autre part, le FIFM a rendu hommage, jeudi, à deux grosses pointures de la production cinématographique marocaine : Khadija Alami et Zakaria Alaoui qui ont brillé par leur participation à la direction de plusieurs grandes productions étrangères au Maroc. A cette occasion, les deux producteurs marocains ont reçu un trophée d’honneur, des mains de la productrice anglaise, Denise O'Del. 
«C'est avec un grand honneur et une immense fierté que je reçois cet hommage, dans le cadre de ce festival, placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI», a  affirmé Khadija Alami. Toute émue, elle a tenu à adresser ses remerciements au Souverain  et à SAR le Prince Moulay Rachid, Président de la Fondation du FIFM, pour cette initiative visant à encourager le cinéma marocain. Elle s’est, par ailleurs, félicitée de voir le cinéma se développer au Maroc, avec l'émergence d'une génération de techniciens qualifiés à même de contribuer à l'essor de l'industrie cinématographique nationale.
De son côté, Zakaria Alaoui s'est dit «fier et honoré» par ce bel hommage. «Un geste louable, dit-il, envers le secteur du cinéma national».  Il a, par ailleurs, salué les efforts  déployés, sous l'égide de S.M le Roi, pour le développement du secteur, à travers notamment la promotion du Royaume en tant que destination de tournage  des grosses productions, ce qui a eu un impact positif en termes de formation d’une nouvelle génération de producteurs et de techniciens marocains compétents.
Dans un tout autre registre, le FIFM a convié, cette année, une centaine de non et malvoyants venus des quatre coins du Royaume pour  vivre le cinéma à travers la projection de films adaptés en audio-description. Ce qui constitue une  première en Afrique et dans le monde arabe. En effet, ces derniers ont été totalement pris en charge  par le Festival de Marrakech qui leur offre la seule opportunité au Maroc de voir des films avec la technique d’audio-description. Ainsi, tous les moyens humains et logistiques ont été mis à leur disposition afin de leur offrir un accueil des plus chaleureux. 
En plus d'un film marocain, en  l'occurrence «Road to Kaboul», réalisé par Brahim Chkiri et  nouvellement adapté à cette technique de l'audio-description par la Fondation du Festival, sept longs métrages étrangers ont été offerts gracieusement par la chaîne allemande Arte aux participants à cet évènement cinématographique d’envergure, qui prendra fin aujourd’hui, samedi 13 décembre 2014, après la fameuse cérémonie des remises des Prix.   


Alan Rickman : Je souhaite 
tourner à Marrakech


Le célèbre comédien et réalisateur anglais Alan Rickman, membre du jury du FIFM, s'est dit fasciné par le caractère à la fois séculaire et moderne de la cité ocre où il aimerait tourner. «Evidemment j'adorerais tourner au Maroc. J'ai envie de tourner un film dans cet endroit agréable qu'est Marrakech, une ville à la fois séculaire et moderne où chaque porte, chaque entrée raconte une histoire. Tout cet ensemble la rend fascinante et ne peut qu'être une source d'inspiration», a-t-il confié lors d'une rencontre avec la presse en marge du festival.
Rickman qui doit sa notoriété mondiale notamment à son interprétation de l'énigmatique professeur Rogue dans la saga Harry Potter, de 2001 à 2011, n'a pas manqué d'exprimer sa joie de se retrouver dans "un festival extrêmement bien organisé, dans un cadre à la fois exotique et universel".
Sur sa mission de membre du jury, il a avoué que la tâche ne sera pas facile d'autant que «c’est difficile de juger les films l'un par rapport à l'autre, chacun étant différent avec des visions cinématographiques propres à son auteur».
Interrogé sur ses critères d'appréciation, le cinéaste a répondu que le scénario est certes important, mais pour ce qui le concerne, il préfère «se laisser emporter comme un enfant» quand il regarde un film. «Quand la lumière s'éteint, vous plongez dans l'histoire, vous rentrez dans le film, ou pas», a dit Rickman qui refuse de se laisser influencer par des critères objectifs car «cela serait un mauvais signe», dit-il.
«Plus j'apprends, plus je me rends compte qu'en tant qu'acteur et réalisateur il faut parvenir à préserver l'innocence», a-t-il renchéri.
Evoquant, ensuite, son rôle d'acteur dans Harry Potter, il se remémore «une  expérience unique» qui a structuré sa vie sur dix ans, le tournage étant concentré sur de courtes périodes, ce qui lui a laissé le temps de faire du théâtre, sa première passion, et puis il a «vu grandir les jeunes acteurs, des personnes magnifiques».

Mehdi Ouassat

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