​L’histoire du FIFM

Vendredi 5 Décembre 2014

​L’histoire du FIFM
2001 : Une initiative courageuse et visionnaire qui fait date dans l’histoire du cinéma marocain

Depuis sa création en 2001 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Festival international du film de Marrakech a réussi, en une décennie, à devenir l’un des plus grands rendez-vous du cinéma mondial. En dépit d’une conjoncture particulièrement délicate, marquée par les lendemains du 11 septembre à New York, le Maroc a persisté sur la voie de la création d’un événement rassembleur qui rapproche les peuples et les cultures, en s’érigeant peu à peu comme un Festival-carrefour des créations cinématographiques des quatre coins du monde.
Le Maroc a imaginé le Festival de Marrakech, dès le départ, comme un pont interculturel entre les nations, une plateforme prestigieuse dédiée au 7ème art, sur une terre gorgée d’histoire. Le choix de la ville de Marrakech est d’autant plus judicieux, qu’elle a souvent été capitale des grandes dynasties marocaines, depuis l’épopée des Almoravides, et l’ouverture du Maroc sur le Maghreb et l’Andalousie durant le 11ème siècle.
Cet important rendez-vous imaginé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se présente aujourd’hui comme un événement artistique sans équivalent sur le continent africain et dans l’ensemble du monde arabe.

Un nouveau Festival international du film à Marrakech

Le Festival de Marrakech est soutenu par d’éminentes personnalités du cinéma aussi bien du Nord que du Sud pour formuler une vision cohérente et adaptée à ses ambitions. Parmi ses objectifs essentiels, on distingue la mise en valeur d’œuvres cinématographiques de qualité qui servent l’évolution artistique du cinéma universel, le développement de l’industrie du film au Maroc, et la promotion de l’image du Maroc dans le monde.
Le projet a rencontré l’un des grands producteurs de cinéma français, en l’occurrence Daniel Toscan Du Plantier, qui a fait partie en 2001 du premier groupe d’organisateurs ayant mis en chantier le festival à travers son déroulement sur plusieurs lieux de la ville. En mettant son expérience au service de ce festival porté par de grandes ambitions, Daniel Toscan Du Plantier, ami du Maroc et de la cité ocre, a volontairement associé sa vision à celle de ses partenaires marocains, pour faire de Marrakech un nouveau carrefour du cinéma et une plateforme pour l’éclosion de nouveaux talents cinématographiques.

2002-2003 : Mise en place des jalons d’une organisation événementielle et professionnelle

Dès la deuxième année, Sa Majesté le Roi a décidé de créer une organisation à but non lucratif, reconnue d’utilité publique, pour institutionnaliser la gestion du festival et accompagner son développement dans un esprit d’efficience et de bonne gouvernance. Cette structure dénommée « Fondation du Festival international du film de Marrakech » et présidée par Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, est l’unique détentrice des droits patrimoniaux résultant de l’organisation et de l’exploitation du Festival de Marrakech. M. André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi, est nommé vice-président délégué de la Fondation.
Dès ses débuts, le Festival a exercé un réel attrait sur les stars mondiales et la magie de Marrakech a certes opéré, puisque de grands noms du cinéma international ont fait le déplacement dans la ville ocre, entre autres, Omar Sharif, Oliver Stone, Leonardo Di Caprio, Martin Scorsese, Ridley Scott, Sharon Stone, Alain Delon, Shah Rukh Khan, Amitabh Bachchan, Jonathan Demme, David Lynch, Jeanne Moreau, Nathalie Baye, Abbas Kiarostami, Francis Ford Coppola, John Boorman…
Pour le Festival de Marrakech, la question de l’organisation a constitué dès le départ, un levier stratégique. Jusqu’à son décès prématuré en février 2003 à Berlin, Daniel Toscan Du Plantier en qualité de président du festival, dirigeait son équipe au sein de la société GCC (Georges Cravennes Conseil), et assumait le volet organisationnel sous la supervision de la Fondation du Festival de Marrakech.
La société ECE représentée par sa veuve, Mélita Toscan Du Plantier, a pris la relève pour la 3ème édition du Festival. Madame Toscan Du Plantier, qui était déjà directrice des relations extérieures et protocole du Festival, est devenue désormais la directrice du Festival de Marrakech.

2004 : Une restructuration et une marocanisation du festival pour une meilleure gouvernance

Dans le cadre d’une restructuration du festival, la Fondation a renforcé son organisation en 2004 par la nomination de deux nouveaux vice-présidents délégués, en l’occurrence Nour-Eddine Saïl, directeur général du Centre cinématographique marocain, et Faïçal Laraïchi, président directeur général de la SNRT, qui ont pris la relève d’André Azoulay. Un an plus tard, Jalil Laguili a succédé à Abdellatif Laâssadi au poste de secrétaire général de la Fondation. Le Festival de Marrakech est doté désormais d’une structure permanente au sein de la ville ocre.
En 2004, la co-organisation du Festival de Marrakech a été confiée à la société française «Le Public Système Cinéma», spécialisée dans l’évènementiel et l’organisation de manifestations cinématographiques et représentée par son président, Lionel Chouchan, et son directeur artistique, Bruno Barde.
C’est pratiquement cet organigramme et cette structure, côté marocain et côté étranger, qui orchestrent le déroulement des éditions du festival depuis une décennie. La Fondation, qui se présente comme une structure légère en termes de ressources humaines permanentes, dispose de bureaux à Marrakech et à Rabat.

2005-2010 : Confirmation des choix éditoriaux et consolidation de l’identité du festival : humaine, citoyenne et internationale

Depuis sa restructuration organisationnelle, le Festival de Marrakech a beaucoup progressé et surtout affiné ses choix éditoriaux au fil des éditions. Il s’impose de plus en plus avec son cérémonial majestueux, son charme remarquable, mais également sa programmation qui se veut volontairement ouverte sur toutes les expériences culturelles et artistiques du cinéma contemporain. Le Festival de Marrakech parvient à réunir des jurys de qualité composés de personnalités incontournables du monde du cinéma, donnant tout son poids à l’Etoile d’Or qui récompense le meilleur long-métrage.
Une des caractéristiques majeures du Festival de Marrakech est certainement sa prédilection à faire connaître des écoles de cinéma, pas toujours à la portée du grand public. Il se distingue aussi par son élan de reconnaissance envers les hommes et les femmes du grand écran, à travers de vibrants hommages qui honorent leurs carrières. En célébrant à chaque fois une cinématographie et donc un genre particulier, propre à une culture et une géographique spécifiques, le festival rend également hommage aux peuples de ces pays.
En 2009, le Festival de Marrakech a lancé ses premières campagnes de chirurgie oculaire au profit de populations démunies dans les zones rurales et souvent reculées, permettant à des centaines de malvoyants de recouvrer la vue et de goûter au plaisir du cinéma. Le festival a également pensé à offrir des moments de joie aux non et malvoyants, en intégrant dans sa programmation à partir de l’édition 2008, des films nationaux et internationaux en audio description.

2010-2013 : Vers davantage de maturité et d’engagement au service du cinéma marocain

Partant du fait qu’un festival, c’est aussi la capacité à gérer un grand événement avec doigté et professionnalisme, le Festival de Marrakech a réussi à monter une collaboration fructueuse avec une société étrangère célèbre dans le domaine de l’événementiel et du cinéma (Le Public Système Cinéma). Cette alliance n’a d’égale que le souci de hisser l’événement au rang des grands festivals mondiaux.
En 2013, Mme Saloua Zouiten a été nommée secrétaire générale de la Fondation en remplacement de Jalil Laguili.
Le Festival de Marrakech a pour objectif principal la promotion du cinéma national et l’éclosion d’une véritable culture cinématographique marocaine. La forte présence des artistes, comédiens et réalisateurs marocains, de manière régulière, lors des différentes éditions du Festival de Marrakech, leur offre l’occasion d’échanger et de rencontrer d’autres créateurs venus des différents coins du monde. Ce brassage stimule la création et les possibilités de coproductions.
Le Festival de Marrakech est également venu à point nommé soutenir cet élan et donner un coup de pouce à la création cinématographique par l’encouragement du volet formation, à travers notamment son partenariat avec l’atelier d’écriture méditerranéen Meditalents, et diverses conventions signées avec des instances européennes (Meda Film Development, Euromed).
Le volet formation occupe en effet une place de choix dans la vision du festival. Le Maroc compte à ce jour une vingtaine d’écoles et instituts de formation au cinéma et aux métiers des arts visuels en général. 
Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid, qui a inauguré l’Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) à Marrakech, en présence de Martin Scorsese, a généreusement institué la compétition «Cinécoles», qui vise à encourager les jeunes créateurs en herbe, et récompenser précisément les meilleurs courts-métrages réalisés par les étudiants des écoles et instituts nationaux de cinéma.


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