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Ce soutien a été lancé via un appel signé par les secrétaires généraux des 23 syndicats affiliés à cette centrale syndicale.
«Notre pays se trouve aujourd’hui à un tournant historique caractérisé notamment par l’intransigeance du gouvernement actuel et sa volonté délibérée de liquider tous les acquis réalisés au niveau du dialogue social, renier ses engagements et fouler au pied les acquis sociaux des salariés et de l’ensemble des opprimés en augmentant les impôts et les prix, en gelant les salaires, en opprimant tous les mouvements de protestation pacifiques», lit-on dans ce appel.
Celui-ci ajoute que la réformette des caisses de retraite présentée par le gouvernement Benkirane n’est qu’une recette dictée par les lobbies financiers internationaux et n’est que l’«aboutissement d’un processus marqué par l’échec des politiques gouvernementales».
Lesdits syndicats ont dénoncé aussi le gel du dialogue social avec les centrales syndicales, tout en soulignant que «tous les domaines touchés par les réformes présumées portent atteinte aux intérêts de la classe moyenne et des classes populaires. Notamment la réforme de la Caisse de compensation qui s’est limitée à mettre fin à la subvention des produits essentiels par l’Etat et la réforme présumée des caisses de retraite dont les fonctionnaires seront les boucs émissaires». L’appel des syndicats sectoriels affiliés à la FDT met ainsi à l’index cette politique antisociale du gouvernement qui alimente les tensions sociales.
Il convient de rappeler que cet appel intervient quelques jours seulement après la réunion tenue au début de la semaine dernière entre la direction de la FDT et de l’Union marocaine du travail (UMT).
A l’issue de cette réunion durant laquelle les deux parties ont abordé la question sociale et le rôle des centrales syndicales dans la lutte contre la politique du gouvernement, le bureau exécutif de la FDT a annoncé son soutien à la grève nationale générale du 24 février 2016.
«Pour nous à la FDT, nous ne pouvons qu’appuyer tout mouvement de protestation des salariés et fonctionnaires pour faire valoir leurs revendications légitimes», a déclaré en substance Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de cette centrale syndicale dans une déclaration à Libé. Et d’augurer que «tout échec du mouvement de protestation pourrait porter un coup fatal à toutes les composantes du mouvement syndical et profiter au chef du gouvernement qui persistera dans sa politique antisociale».