Le Maroc y a été représenté par une délégation de la Haute autorité de la communication audiovisuelle dont la présidente a rappelé que la liberté d'expression est, entre autres, un élément structurant de la vie démocratique dans n'importe quelle société. Un rappel qui est d’importance en ces temps troubles où la loi du plus fort régente les relations internationales et où la sécurité et la stabilité des Etats ont pris la prééminence sur les libertés individuelles.
De nos jours, ces dernières se trouvent d’ailleurs fragilisées par la montée en puissance d’idéologies rétrogrades qui prônent la haine et incitent à la violence et par des modes d’organisation du travail qui conduisent vers la pire des exploitations de l’homme qui soit.
La liberté d'expression qui, comme chacun le sait depuis des lustres, a comme corollaire la liberté de la presse, la liberté d'association, la liberté de réunion, la liberté de manifestation mais aussi le respect d'autrui, n’a donc plus la cote sous plusieurs cieux.
Crise économique, crise d’identité, … tout n’est certes pas rose, mais l’espoir devrait rester de mise. Particulièrement parmi ces chiens de garde de la démocratie que les journalistes sont censés être, mais qui ne peuvent s’en acquitter sans un minimum de protection légale. Le hic, c’est qu’en certaines contrées, les lois encadrant cette profession sont devenues tellement restrictives qu’elles tiennent du simple carcan.
Faut-il baisser les bras pour autant? Au contraire, il faut dorénavant non seulement soutenir activement toutes les démarches de nature à nous confirmer dans nos droits, mais aussi tout faire pour lutter contre les éventuelles atteintes qui leur sont portées.