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Essaouira en transe à partir de demain

Coup d’envoi du 17ème Festival Gnaoua-musiques du monde

Mardi 10 Juin 2014

Essaouira en transe à partir de demain
Le coup d’envoi de la 17ème édition du Festival Gnaoua-musiques du monde sera donné demain à Essaouira. Cet événement qui se poursuivra jusqu’au dimanche prochain, promet une expérience musicale unique, fruit d’un mélange harmonieux  entre la richesse du patrimoine gnaoui et la diversité des musiques du monde pour plus de 30 concerts,  répartis dans six lieux différents de la ville. 
Essaouira a toujours été une terre de dialogue entre les cultures, les religions et les civilisations. Ancrée en Afrique et ouverte sur le monde, en célébrant l’héritage culturel des Gnaoua, la ville continuera de rendre hommage au berceau de l’humanité à travers son festival.  «Lorsque le festival a débuté, l’un de ses piliers fondamentaux était la revendication des racines africaines de la culture maghrébine. A l’époque, c’était nouveau et la jeunesse marocaine s’y était immédiatement identifiée. Tout au long de ces 17 ans d’existence, cette identité africaine a été un axe fort, la colonne vertébrale sur laquelle s’est bâti notre événement », indiquent les organisateurs. 
Fidèle à son esprit, le Festival Gnaoua-musiques du monde est un événement qui reflète l’âme authentique du Maroc, qui place la fusion et la découverte au cœur de sa programmation musicale, qui valorise la part africaine de l’identité marocaine et qui illustre l’attachement du Royaume à toutes les cultures du monde. Toujours inspirée de la terre d’Afrique et embrassant le jazz et les musiques du monde, la programmation de la 17ème édition sera encore une fois riche et diversifiée.
Sur scène, les maâlems gnaoua joindront leur talent à celui des grands noms de la world et du  jazz. Le bal sera ouvert demain par l’union de trois artistes : le célèbre violoniste Didier Lockwood, le maâlem Hassan Boussou et le virtuose du ribab l'Amazigh Foulane. Venus  d‘horizons divers, ils ont fusionné leurs talents le temps d’une résidence artistique à Paris pour produire un spectacle inédit. 
Le jeune et désormais célèbre trompettiste Ibrahim Maalouf retrouvera la scène d'Essaouira après  une expérience originale en 2008. Six ans après et des millions de fans en plus, son nom s'inscrit désormais en tête d'affiche des scènes musicales mondiales. 
Le bassiste et poly-instrumentiste Marcus Miller sera également au rendez-vous. Il jouera  aux côtés du maâlem Mustapha Baqbou. Maître de la basse, Marcus Miller est connu pour  s'être sorti avec les plus grands, pour avoir produit des albums d'anthologie dont «Tutu» du célèbre  Miles Davis, mais aussi pour son engagement humanitaire. Il vient d’être nommé artiste de l’Unesco  pour la paix dont il deviendra le porte-parole pour la commémoration de la Route de l’esclave. Dans  son dernier album «Renaissance», il célèbre «Gorée», l’île aux esclaves. 
Comme la musique gnaouie doit être préservée et promue, cette 17ème édition apportera, grâce à l’Association Yerma Gnaoua, son lot de nouveautés avec la diffusion de «L’anthologie des Gnaoua» qui aura nécessité trois années de travail. 
L’autre volet très attendu lors de cet événement est le Forum du Festival. Créé il y a deux ans en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), ledit forum revient cette année pour une troisième édition avec pour thème « L’Afrique à venir ». 
Historiens, anthropologues, cinéastes, intellectuels et chercheurs viendront  donc du Burkina Faso, du Sénégal, du Mali, de France et du Maroc pour faire de ce forum un espace d’échange ouvert et un véritable lieu de débat pour repenser le Maroc africain, son histoire et ces espaces, où les relations humaines se sont forgées au-delà des frontières géopolitiques.
« Le Maroc, seul pays d’Afrique aux frontières européennes, se situe dans un axe de premier plan, une porte d’entrée sur un continent d’aspiration. Quoi de plus légitime donc, à l’occasion du Forum du Festival, que de s’interroger sur cette autre histoire qui est la nôtre, celle de notre africanité et de nos liens profonds avec nos voisins de l’autre rive saharienne », déclare Neila Tazi Abdi, productrice et directrice du Festival. Et d’ajouter : « 17 ans après, nous rappelons les bases d’un débat qui nous a toujours interpellés et qui nous permettra aussi de mieux comprendre l’héritage culturel des Gnaoua. Car si notre volonté est d’éclairer sur notre histoire africaine pour mieux appréhender l’Afrique à venir, notre démarche permanente est de valoriser la force de la culture de notre continent qui s’exprime brillamment et naturellement par la musique».
 

Mehdi Ouassat

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