Elisabeth Bazile : Tolérer la cruauté envers les animaux est une porte ouverte à la cruauté envers les humains

Jeudi 10 Juillet 2014

Elisabeth Bazile : Tolérer la cruauté envers les animaux est une porte ouverte à la cruauté envers les humains
Après une carrière bien 
remplie dans la 
magistrature, le commerce international et la santé 
publique, en plus de divers engagements bénévoles 
auprès de personnes 
handicapées ou âgées, 
Elisabeth  Bazile est devenue «Animal Communicator». Elle a récemment coécrit avec son mari, Luc Bazile, 
« Ceux qui vont mourir vous saluent », un livre, unique en son genre, qui donne la parole aux animaux. 
Mais les deux auteurs, 
Elisabeth et Luc Bazile, ne sont pas à leur première œuvre. Ils ont déjà coécrit, en 2013, un livre intitulé  «Entretiens avec la mer », où ils développent 
des méthodes  leur 
permettant de donner la
 parole à la mer, dans un style et une forme 
d’expression assez 
surprenants. 
Entretien.
 
Libé : Vous avez mené une carrière professionnelle, entre la France et la Hollande, dans les domaines de la magistrature, du commerce international et de la santé  publique. Comment êtes-vous venue au métier d’«Animal Communicator » ?
 
Elisabeth Bazile : D’une part, c’est à titre personnel que je me suis intéressée à l’aromathérapie et aux élixirs floraux pour me former et être en mesure à mon tour d’aider amis et proches. En parallèle, j’avais des animaux (chiens, chats, oiseaux) qui souffraient de différents problèmes. Pour essayer de mieux m’en occuper, j’ai cherché à m’instruire sur la communication avec les animaux. Je précise qu’au départ j’étais plutôt sceptique et que je trouvais les exercices durs car je n’y arrivais pas forcément. Un jour, dans le cadre de mes compétences acquises en aromathérapie, le bouche à l’oreille aidant, car je faisais beaucoup de conseils bénévoles, on m’a sollicitée pour un premier animal. A l’époque, mon apprentissage de la communication était balbutiant mais mes conseils et traitements en aromathérapie ont permis, à un perroquet, que j’ai examiné, de retrouver son plumage et de surmonter ses désordres comportementaux et troubles dépressifs. Un peu sans m’y attendre, mes facultés et capacités de communication se sont brutalement « ouvertes » à force d’essayer, dans des situations très diverses, année après année, et pour toutes sortes d’animaux. Au fur et mesure, je mettais de plus en plus de cohérence dans ma vie quotidienne en apprenant à respecter davantage les animaux au point de devenir végétarienne. J’estime avoir gagné leur confiance pour pouvoir faire des communications sur des sujets qui dépassent l’imagination. C’est ainsi que j’ai découvert des vérités dont je n’avais pas la moindre idée...
 
Vous avez coécrit avec votre mari, Luc Bazile, un livre intitulé « Ceux qui vont mourir vous saluent ». Un titre bien évocateur ?
 
L’humanité se considère comme l’espèce supérieure sur Terre. Elle ne cesse de jouir ou de se réjouir de la misère et du malheur en particulier de celles et ceux (les animaux) dont elle a décidé, dans son arrogante supériorité, et compte tenu de son emprise sur la nature, qu’ils étaient là pour périr... Et ce sans  conscience ou respect pour l’évidente souffrance... Ce titre est plus qu’une évocation de la cruauté de ceux qui dominent, envers ceux qui ont besoin d’être protégés : c’est aussi une invitation à se rappeler que les civilisations qui se perdent dans la cruauté se condamnent plus tôt qu’elles ne l’imaginent... A l’image de ces empires décadents qui jouissaient des tortures infligées à leurs esclaves... Attention ! Les animaux sont des êtres d’une surprenante sagesse et profondeur... Ils saluent comme il se doit, avant de transmettre un message, car ils s’expriment avec leur cœur. N’est-ce pas la plus surprenante noblesse que de saluer froidement son tortionnaire, pour le mettre en garde contre ce qui va lui arriver ?
 
Dans cet ouvrage, vous donnez la parole aux animaux que l’on tue par pur plaisir, aux pauvres bêtes malmenées dans les zoos, torturées dans l’industrie, ou martyrisées dans les laboratoires d’expérimentation . S’agit-il d’un appel à une prise de conscience pour sauver ces animaux ?
 
Il s’agit certes d’un appel à une prise de conscience pour changer notre attitude à l’égard de tous les animaux. Trop souvent peut-être, on entend l’excuse qui veut que dans ce monde d’injustice, il faille venir en aide aux humains avant les animaux, car il y a déjà tant d’enfants, de femmes et d’hommes qui souffrent le martyre... On semble ignorer totalement que tolérer la cruauté envers les animaux n’est rien de moins que la porte ouverte à la cruauté envers les humains qui ne cesse de se banaliser tout comme il est devenu banal d’écorcher, de dépecer les animaux, entre autres actes cruels. Ce livre est une invitation à grandir et prendre conscience qu’on récolte ce qu’on sème... Tôt ou tard.
 
Vous avez également coécrit «Entretiens avec la mer», où vous développez des méthodes, vous permettant de donner la parole à la mer. 
 
C’est une communication extraordinaire et nous n’aurons pas été les derniers surpris par elle... A force d’efforts considérables, nous avons pu nous exprimer et faire s’exprimer une personnalité alors que, dans notre culture et notre civilisation, aucun cadre de références ne nous y préparait. Et pourtant... Avec humilité, mettant de côté nos préjugés, nous avons découvert que celle qui en apparence était matière inanimée, soumise totalement à des règles physiques, possédait une conscience et même une personnalité ! Cela a demandé du temps et de faire nos preuves pour mériter confiance et respect de la part des éléments de la nature et pas seulement des animaux. 
Car aussi surprenant soit-il, ces êtres considérés comme inférieurs dans notre civilisation, sont en réalité très savants, très « connaisseurs » et il n’est pas question d’imaginer un instant leur mentir ou ne pas être à la hauteur de leur sagesse. La mer, elle, nous a transmis quelques petits secrets ou plutôt des bribes de très grands secrets. Nous avons vérifié, comme nous avons pu. A chacun d’en faire autant, s’il en a le courage...
 
Dans quel but avez-vous créé, avec votre conjoint, l’organisation « Actions Espoir » ?
 
Dans un monde de désordre et de confusion, où « l’homme est un loup pour l’homme » (homo homini lupus) on ne voit que dépendances, souffrances, perte de repères, extrémismes et  égoïsme grandissant... Beaucoup se perdent dans la violence, la colère, la peur et la haine de l’Autre, de la vie ou d’eux-mêmes. Et pourtant, nous croyons qu’un geste, une parole, un acte, si petit soit-il, en faisant évoluer sa vision de la vie, peut rétablir dans les ténèbres de cette planète, l’espoir qui autorise à agir vers plus de justice pour tous.
C’est avec le livre « L’Education du cœur – Lettre aux enfants non nés » (4ème édition) que mon mari Luc Bazile a présenté en conférence ou dans les médias, qu’a commencé cette aventure d’aller au-delà des préjugés et a priori religieux ou autres, de ce mépris récurrent envers les femmes : ce livre apporte des aides pratiques pour surmonter, lorsqu’elle existe, la détresse liée à la perte d’un enfant avant la naissance, et cela sans aucun parti pris pour telle ou telle position, à l’origine généralement, de bien des polémiques. Il a été écrit pour les mères, les pères, les proches, les professionnels aussi.
« Actions Espoir » est né de la volonté de faire confiance aux hommes et aux femmes de ce monde pour qu’ils croient en leurs capacités de  retrouver cette planète malgré les cataclysmes, les conflits, les crises et les détresses, toutes les détresses... La détresse humaine, celle des animaux et celle de la nature dans sa globalité. Alors, nous agissons avec la force de notre cœur, par des moyens assez divers, et aussi à travers nos livres dans lesquels nous partageons les fruits de notre travail, de nos expériences, de nos compétences. Notre blog, actionsespoir.centerblog.net  résume un peu tout cela. 

Propos recueillis par Mehdi Ouassat

Lu 986 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe






Inscription à la newsletter