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Lundi au soir, la marche a fait halte dans le bourg de Sidi Yahya Oussaid pour poursuivre mardi vers la ville de Khénifra. Les autorités locales dont le seul souci reste sécuritaire, ont promis monts et merveilles aux marcheurs pour stopper la marche. Ainsi, après des négociations qui ont duré jusqu’à une heure tardive de la nuit de lundi à mardi, il a été convenu de «répondre» favorablement à toutes les revendications de la population de la région.
Un dialogue réussi à 100%, verbalement s’entend. Les représentants des tribus concernées ont insisté pour officialiser sur le papier tout ce qui a été convenu la veille. Ainsi, il a été prévu qu’une réunion se tiendra entre les autorités de la province de Khénifra et ceux de Midelt avec les protestataires, le but étant d’arrêter un agenda et des échéances pour régler certains problèmes dont souffrent sérieusement les habitants.
Un délai de 20 jours a été fixé pour entamer la résolution de la revendication principale des marcheurs, à savoir l’appartenance à la même commune rurale au lieu de cinq actuellement. Une aberration du découpage administratif dont le souci est électoral avant tout. Comment concevoir que des habitants de douars voisins appartiennent à cinq communes rurales différentes et à deux provinces distinctes?
Par ailleurs, les autorités locales des deux provinces en question ont promis de répondre aux autres revendications dans les brefs délais. Entre autres, elles se sont engagées à consolider les infrastructures du réseau routier à travers la construction de nouvelles routes rurales ou l’entretien de pistes facilitant l’accès aux différents douars et villages de la région.
A signaler que la région n’a que trop peu bénéficié du programme national des routes rurales. Les habitants réclament aussi des infrastructures de base qui font atrocement défaut tels que les services sanitaires, les établissements scolaires, l’eau potable pour ne citer que ces besoins indispensables.
Et dire que Benkirane a ressassé lors de son one man show son optimisme politicien qui ne trompe plus personne. On ne le répétera jamais assez, les zones montagneuses disposent de nombreuses richesses mais elles nécessitent une stratégie globale intégrée de développement et non des promesses sans lendemain auxquelles les habitants ne croient plus.