Clôture du 16ème Festival de Fès de la Culture soufie

Lundi 29 Avril 2024

Clôture du 16ème Festival de Fès de la Culture soufie
La 16ème édition du Festival de Fès de la culture soufie et des spiritualités du monde a pris fin samedi soir à Bab El Makina sur un merveilleux spectacle de madih et de samaâ de l'ensemble Taybah et des derviches tourneurs de Damas.

Le public, le temps d'une soirée, a eu droit à un éventail de poèmes et de textes soufis qui chantaient les louanges du Prophète et la gloire du Tout-Puissant.

L’ensemble Taybah et les derviches tourneurs de Damas ont ébloui les festivaliers avec de magnifiques séquences comprenant des poèmes et des chants de madih et de samaâ, inspirés du répertoire syrien, ainsi que des poèmes soufis empreints de métaphores qui évoquent des sentiments d’amour et de passion.

Dans une atmosphère spirituelle bercée de rythmes captivants et de douces mélodies, les derviches exécutaient leurs pirouettes dans une magnifique forme circulaire, entraînant l’audience dans un état de transe spirituelle où l'âme aspire au divin.

L’ensemble Taybah prend sa source dans la Shâdhiliyya de Damas et perpétue en France la tradition du samaâ. Les suites (waslât) enchaînent des louanges (anashid) à la gloire de Dieu et de son Prophète, tirées du répertoire syrien (Grande Mosquée des Omeyyades de Damas, zawayyas d’Alep), ainsi que des poèmes mystiques déclinant des métaphores de la poésie amoureuse.

Dans une déclaration à la MAP, le chanteur Abdulrahman Modawar a expliqué que son ensemble suit l'école de cheikh Noureddine Khorshid, de l'ordre Shâdhiliyya à Damas, notant que les poèmes et chants interprétés lors de ce spectacle de clôture du festival sont issus du répertoire ancestral des confréries Shâdhiliyya.

Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI du 20 au 27 avril par l'Association du Festival de Fès de la culture soufie, cette 16ème édition a comporté plusieurs tables rondes abordant diverses thématiques, notamment "Sur les pas d'Abraham", "Prendre soin de l'âme, spiritualité et psychothérapie", "Ibn Arabî et Rûmî, un dialogue permanent", "Transhumanisme : quelle place pour la spiritualité?" ou encore des débats entre philosophes, scientifiques et mystiques sur des questions telles que "Qu’est-ce que l’âme humaine?".

Comme à l'accoutumée, les festivaliers ont eu l’occasion de participer à plusieurs vernissages, notamment l’exposition de Sami Ali (calligraphie), et le vernissage "Lettre et Lumière" des artistes Benjamin Beni (photographe), Fatima-Zahra Sanhaji (poétesse) et Jamal Nassiri (Oud).

Chaque journée du festival a aussi été marquée par des soirées "Rituel" de la Tariqa Wazzaniya, de Hamadcha, de la Tariqa Qadiriya-Boutchichiya ou de la Tariqa Cherqawiya.

Bouillon de culture

Vernissage
 
Le vernissage de l’exposition collective "Only lovers left alive" a eu lieu, samedi à la galerie Kent de Tanger.
Cette exposition réunit des artistes de la galerie et des artistes invités pour rendre hommage au film "Only lovers left alive" de Jim Jarmusch, sorti en 2013 avec en tête d'affiche Tilda Swinton, Tom Hiddleston, Mia Wasikowska, John Hurt et Anton Yelchin.
A cette occasion, l'artiste et commissaire de l'exposition, Kenza Amrouk, a souligné que ce projet a germé il y a 8 mois, suite à une proposition de la directrice de la galerie Kent, Aziza Laraki, précisant que cette exposition est le fruit de la collaboration de six artistes, à savoir Itaf Benjelloun, Mounat Charrat, Narjisse El Joubari, Isabel MoltÓ, Fatime Zahra Morjani et Cristin Richard. "Le thème choisi transcende les spécificités féminines des artistes pour adopter une perspective humaine, dénuée de toute forme de catégorisation de genre", a-t-elle confié à la MAP.
Se réjouissant de voir le résultat de cette exposition qui aborde une diversité de sujets contemporains, explorant les questionnements fondamentaux de l'humanité, Mme Amrouk a révélé que les artistes ont découvert le travail de leurs consœurs seulement au moment du montage.
De son côté, la fondatrice et directrice de la galerie Kent, Aziza Laraki, a succinctement rappelé le contexte du long-métrage "Only lovers left alive", qui relate l'histoire d'amour de deux vampires, l'un musicien underground vivant reclus à Détroit et l'autre qui vit à Tanger, qui se sentent fragilisés par l'âpreté du monde moderne. "A l’image du film, cette manifestation artistique met en lumière les peurs enfouies de l'humanité pour mieux les identifier et les surmonter", a-t-elle souligné.
Cette exposition, qui se poursuivra jusqu'au 9 juin, mêle des peintures sur toile et des installations.

Libé

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