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Dramatiques et désastreux en termes d’images, ces exemples et tant d’autres ont poussé l'application de messagerie à prendre la décision de limiter le transfert d’un même message à cinq destinataires. Vous l’aurez certainement deviné, cette restriction a pour but de lutter contre “la désinformation et les rumeurs”. Ces nouvelles mesures viennent d'être annoncées par la vice-présidente de WhatsApp en charge de la communication prenant effet immédiat. D’où peut-être, les quelques bugs constatés mardi soir notamment.
A vrai dire, ce n’est pas la première fois que l’application rachetée par Facebook en 2014 pour un montant de 22 milliards de dollars, durcit ses règles. Au cours de l'été 2018, la multiplication des cas de propagation de fausses rumeurs avait forcé WhatsApp à introduire une première limitation des partages de messages. A cette époque, le seuil avait été fixé à un maximum de 20 destinataires ou groupes. La raison ? WhatsApp estimait qu’il s'agissait d'un bon compromis entre la liberté d'expression de ses utilisateurs, mais aussi que c’était le prix à payer afin de répondre à la nécessité de réguler des fake news virales.
La désinformation, fléau des temps modernes
En ces temps où l’information est devenue reine, la désinformation n’est certes pas un phénomène nouveau, contrairement à son ampleur et la vitesse avec laquelle elle se propage grâce aux médias numériques. Tapis dans l’ombre avant de surgir sur le devant de la scène, souvent avec fracas, les fake news en sont l’illustrations parfaite. Cet anglicisme galvaudé qui recoupe en fait des situations fort différentes, a envahi nos actualités, nos scènes politiques, nos vies.
Si normalement toute information se base sur des faits, la relayer peut parfois s’avérer être un processus trompeur. En réalité, ce travail n’est jamais neutre : deux personnes différentes raconteront une même histoire en mettant parfois en avant certains faits plutôt que d’autres, ou elles n’en tireront pas forcément les mêmes conclusions. Pis, il existe bon nombre de supports médiatiques peu scrupuleux, qui n’hésitent pas à faire fi de toute déontologie journalistique, au moment de citer des chiffres qui n’existent pas ou encore de montrer des images retouchées pour en dénaturer le sens.
A la manière d’un poison, la désinformation use donc de techniques de communication pour se répandre à vitesse grand V, dans le dessein de tromper des personnes ou l'opinion publique et les influencer. Du coup, l’utilité d’une application de messagerie instantanée, tels que WhatsApp, qui rassemble désormais jusqu’à un milliard d'utilisateurs par jour, présentait les caractéristiques idoines pour être le bras armé d’une campagne de désinformation. Mais ça c’était avant.