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Vers l'augmentation de la part du PIB industriel de 14 à 23%

Lundi 15 Décembre 2014

Vers l'augmentation de la part  du PIB industriel de 14 à 23%
Le Plan Emergence et le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI) ont permis de réaliser un développement "significatif" pour les métiers mondiaux du Maroc (MMM), a affirmé le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy.
"Le Plan Emergence, lancé en 2005, et le PNEI, initié en 2009, ont permis de réaliser un développement significatif pour les MMM, mais ont abouti à une segmentation forte du tissu industriel marocain", a estimé le ministre, qui intervenait lors d'une rencontre organisée par le Collège d'études stratégiques et développement économique, relevant de l'Académie Hassan II des sciences et techniques, sous le thème "Politique industrielle et stratégie de développement économique".
Dans ce contexte, le ministre a tenu à présenter les grandes lignes de la stratégie d'accélération industrielle 2014-2020, qui succède au PNEI, dont la création d'un fonds de développement industriel, qui sera doté de 3 milliards de dirhams dans la loi de Finances 2015 (20 MMDH d'ici 2020), l'augmentation de la part du PIB industriel de 14 à 23% du PIB global et la création de 500.000 emplois, alors que les industries de substitution aux importations seront soutenues.
A cet égard, M. Elalamy a souligné l'importance du développement des écosystèmes industriels qui, à ses yeux, sont placés au coeur du chantier industriel lancé par le Maroc, citant l'exemple de la construction des morceaux d'avions dans le domaine de l'aéronautique au lieu de se contenter du montage, ou juste la simple fabrication des pièces élémentaires. 
Le ministre a, dans ce cadre, rappelé que le Maroc est signataire de 56 accords de libre-échange, notant l'impératif de les exploiter avec "intelligence" pour tirer le meilleur de leurs avantages au profit d'un développement économique durable et soutenable au Maroc, et ce à travers une stratégie claire, ciblée et avec des objectifs précis. 
M. Elalamy a également souligné l'importance que revêtent les secteurs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle dans l'accompagnement du développement du secteur industriel marocain, et ce en offrant des formations adaptées aux besoins des entrepreneurs industriels marocains et étrangers qui s'installent au Maroc. "La TVA sociale pour la faillite des PME n'est pas prévue jusqu'à aujourd'hui par le gouvernement", a précisé le ministre, en réponse à une question adressée par un participant.
Pour sa part, le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, a souligné la place centrale qu'occupe la formation professionnelle pour le secteur industriel marocain, notant que son département a mis en œuvre plusieurs mesures visant l'adéquation de la formation des jeunes par rapport aux attentes des opérateurs industriels et l'incitation de l'entrepreneuriat.
 Le ministre a, dans ce sens, rappelé le lancement en 2015 d'un baccalauréat professionnel, qui va concerner au début les secteurs de l'automobile, l'aéronautique et de l'exploitation agricole, pour s'élargir à d'autres domaines en 2016. 
De son côté, Larbi Belarbi, du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a présenté un exposé sur "le rôle du leadership dans le développement industriel de long terme", dans lequel il a passé en revue les différentes politiques industrielles adoptées par le Maroc depuis l'indépendance jusqu'aux années 1995, notant qu'elles" avaient un caractère plus politique qu’industriel.

 "On n’a pas eu une réelle politique industrielle avant les années 1995", a-t-il lancé, assurant que le Maroc dispose de potentiels et de capacités nécessaires pour relever le défis de l'industrialisation de l'économie marocaine avec "succès".


Le responsable a fait savoir que le vrai leadership devrait croire en les capacités de la nouvelle génération de contribuer au développement économique du pays, en l’encourageant à innover et à être créative.

 Quant à Noureddibne El Aoufi, professeur à Université Mohammed V de Rabat, il a noté que le thème choisi pour cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un programme de recherche qui mobilise une trentaine de chercheurs sur l'axe de l'industrialisation et sa relation avec le développement économique. 
Cette journée d'étude vise à faire le point sur la politique industrielle à l'œuvre au Maroc, son contenu et son impact sur le développement économique et social, à analyser ses composantes sectorielles et son redéploiement territorial en relation à la fois avec la compétitivité externe et l'exigence d'intégration interne, et à mettre en évidence les nouveaux ressorts de l'impulsion du développement par l'industrialisation, notamment le savoir, la recherche et développement, l'innovation et l'inclusion sociale, a-t-il ajouté.


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