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Une jeune Marocaine, victime de tirs des forces pro-Kadhafi, et admise dans un hôpital de Tunis, a été amputée de sa jambe gauche.
Sanaa, âgée à peine de 14 ans, était en compagnie de membres de sa famille résidente à Zaouïa (50 km à l'ouest de Tripoli) lorsque des tirs de snipers, déployés sur les toits des immeubles, les ont surpris l'atteignant à sa jambe.
Lors d'une visite à sa fille, le père, Mjid (50 ans) originaire de Beni Mellal et qui réside avec sa famille à Zaouïa depuis 25 ans et y travaille comme vendeur de légumes, a indiqué à la MAP que ce drame est survenu, lorsqu'il a profité d'une brève trêve entre les insurgés et les forces pro-Kadhafi pour aller rendre visite à un proche de son épouse, en compagnie de sa famille, à bord d'une voiture.
Il a ajouté qu'une femme de la famille de son épouse, qui se trouvait également dans la voiture, a été mortellement touchée par les tirs des snipers.
Aussitôt après le drame, a-t-il poursuivi, des éléments des insurgés sont arrivés et les ont aidés à secourir les blessés et les éloigner des lieux des combats après avoir répliqué aux pro-Kadhafi, lesquels, battus, se sont retirés.
Par la suite, a-t-il raconté, sa fille a été transportée d'urgence à un hôpital situé dans la ville de Zintane (sud de Tripoli) où elle a été admise et a reçu les premiers soins puis amenée à un hôpital régional de la ville de Tataouine (sud de la Tunisie) avant qu'elle ne soit enfin prise en charge dans un hôpital de la capitale tunisienne où les médecins ont dû l'amputer de sa jambe.
Sanaa est encore sous surveillance médicale, aux frais du Conseil National de transition (CNT) libyen aux côtés de Libyens eux aussi victimes de tirs des soldats fidèles à l'ancien régime.
La jeune fille, encore sous le choc, a confié à la MAP espérer surmonter son handicap à l'aide d'une prothèse afin de pouvoir poursuivre ses études alors qu'elle vient tout juste de réussir ses études de premier cycle du secondaire.
