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Le bison européen, disparu de République tchèque, est de retour: Kahunka, Kartinka, Karvina, Kasztelanka et Porto, quatre femelles et un mâle originaires de Pologne, s'acclimatent dans l'ancienne zone militaire de Ralsko occupée en 1968-1991 par l'armée soviétique.
Les quatre femelles viennent du parc polonais de Bialowieza (est) qui abrite la plus grande population de ce cousin germain du bison d'Amérique.
Porto, lui, arrive de Kampinos, un autre parc national près de Varsovie.
"Le bison d'Europe avait depuis toujours vécu en Bohême, jusqu'à son extermination au 19e siècle. Il faut donc qu'il y retourne. En plus, c'est l'un des plus beaux animaux qui existent", explique Jiri Janota, à l'origine de ce projet de réintroduction du plus gros mammifère terrestre du vieux continent.
Jusqu'à présent, seuls les noms de quelques villages comme Zubri et Zubrnice, mais aussi la popularité de la bière de marque Zubr et de la vodka Zubrovka ont fait penser au bison d'Europe ("zubr" en tchèque), jadis abondant dans ce pays mais disparu suite à la surchasse et la déforestation.
Cinq géants à la toison brune épaisse, et avec eux deux nouveaux-nés, savourent paisiblement leur nourriture végétale dans un enclos de six hectares, avec des bois de pin, d'épicéa et de bouleau, un petit ruisseau et une prairie.
Derrière une clôture haute de trois mètres, ils attendent d'être relâchés pour profiter d'une liberté contrôlée au sein d'une vaste réserve de Zidlov, s'étendant sur quelque 3.800 hectares à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Prague.
"Le projet prévoit l'élargissement du troupeau à 25-30 animaux", précise M.Janota, directeur de la société d'Etat "Forêts et biens militaires" (VLS).
"Parmi les tâches qui nous incombent figure aussi celle d'inventer vingt noms de femelles qui commenceront par +Ka+ et de mâles qui commenceront par +Po+", sourit-il, en allusion aux directives du livre généalogique de l'espèce.
Gérée par la société VLS, la réserve de Zidlov fait partie de l'ancienne zone militaire de Ralsko, couvrant quelque 250 km2, dont 220 km2 non habités.
Créé après 1945 au prix de la destruction de seize villages, ce vaste terrain de manœuvres avait été confisqué par l'Armée rouge après l'occupation de la Tchécoslovaquie en 1968. Les Soviétiques ne l'ont quitté qu'après la "Révolution de velours" de 1989.
Après l'échec de toutes sortes de projets de revitalisation, parfois mégalomanes comme celui de transformer l'ancien petit aérodrome militaire de la zone en l'un des principaux aéroports du continent, cette région de collines pittoresques, étangs, bois de pin et rochers de grès est aujourd'hui un eldorado pour les cyclistes.
"Pour les bisons d'Europe, le cadre naturel est idéal ici", explique le jeune technicien cynégétique Jan Kocourek, au volant de sa Land Rover.
La coexistence des bisons d'Europe avec les cerfs, mouflons, chevreuils et daims, vieux habitués de la réserve de Zidlov, sera "sûrement sans problème", assure-t-il.
Le seul souci, c'est une rencontre potentielle du colosse haut de deux mètres et long de trois et demi, muni de deux cornes aiguës et imprévisible, surtout en période de rut, avec le prédateur le plus dangereux de tous...
"J'ai consulté sur cette question des spécialistes de Pologne et d'autres pays. Le bison d'Europe n'attaquera jamais l'homme si celui-ci se comporte, dirais-je, en humilité à l'égard de la nature et respecte une distance de sécurité", assure M. Janota.
Les quatre femelles viennent du parc polonais de Bialowieza (est) qui abrite la plus grande population de ce cousin germain du bison d'Amérique.
Porto, lui, arrive de Kampinos, un autre parc national près de Varsovie.
"Le bison d'Europe avait depuis toujours vécu en Bohême, jusqu'à son extermination au 19e siècle. Il faut donc qu'il y retourne. En plus, c'est l'un des plus beaux animaux qui existent", explique Jiri Janota, à l'origine de ce projet de réintroduction du plus gros mammifère terrestre du vieux continent.
Jusqu'à présent, seuls les noms de quelques villages comme Zubri et Zubrnice, mais aussi la popularité de la bière de marque Zubr et de la vodka Zubrovka ont fait penser au bison d'Europe ("zubr" en tchèque), jadis abondant dans ce pays mais disparu suite à la surchasse et la déforestation.
Cinq géants à la toison brune épaisse, et avec eux deux nouveaux-nés, savourent paisiblement leur nourriture végétale dans un enclos de six hectares, avec des bois de pin, d'épicéa et de bouleau, un petit ruisseau et une prairie.
Derrière une clôture haute de trois mètres, ils attendent d'être relâchés pour profiter d'une liberté contrôlée au sein d'une vaste réserve de Zidlov, s'étendant sur quelque 3.800 hectares à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Prague.
"Le projet prévoit l'élargissement du troupeau à 25-30 animaux", précise M.Janota, directeur de la société d'Etat "Forêts et biens militaires" (VLS).
"Parmi les tâches qui nous incombent figure aussi celle d'inventer vingt noms de femelles qui commenceront par +Ka+ et de mâles qui commenceront par +Po+", sourit-il, en allusion aux directives du livre généalogique de l'espèce.
Gérée par la société VLS, la réserve de Zidlov fait partie de l'ancienne zone militaire de Ralsko, couvrant quelque 250 km2, dont 220 km2 non habités.
Créé après 1945 au prix de la destruction de seize villages, ce vaste terrain de manœuvres avait été confisqué par l'Armée rouge après l'occupation de la Tchécoslovaquie en 1968. Les Soviétiques ne l'ont quitté qu'après la "Révolution de velours" de 1989.
Après l'échec de toutes sortes de projets de revitalisation, parfois mégalomanes comme celui de transformer l'ancien petit aérodrome militaire de la zone en l'un des principaux aéroports du continent, cette région de collines pittoresques, étangs, bois de pin et rochers de grès est aujourd'hui un eldorado pour les cyclistes.
"Pour les bisons d'Europe, le cadre naturel est idéal ici", explique le jeune technicien cynégétique Jan Kocourek, au volant de sa Land Rover.
La coexistence des bisons d'Europe avec les cerfs, mouflons, chevreuils et daims, vieux habitués de la réserve de Zidlov, sera "sûrement sans problème", assure-t-il.
Le seul souci, c'est une rencontre potentielle du colosse haut de deux mètres et long de trois et demi, muni de deux cornes aiguës et imprévisible, surtout en période de rut, avec le prédateur le plus dangereux de tous...
"J'ai consulté sur cette question des spécialistes de Pologne et d'autres pays. Le bison d'Europe n'attaquera jamais l'homme si celui-ci se comporte, dirais-je, en humilité à l'égard de la nature et respecte une distance de sécurité", assure M. Janota.