Accepter de tenir un rôle aussi actif que positif dans le processus démocratique tout en en préservant les acquis, c’est adhérer, de facto, à l’éthique et aux nobles principes commandant toute démocratie qui se respecte. La vraie, et non celle de circonstance ou de vitrine. Une démocratie où il ne doit y avoir de place pour les arrivistes ni pour les opportunistes et qui se doit de bannir toute tentation de magouilles et autres pratiques bassement machiavéliques.
La démocratie est un tout indivisible. Elle est à prendre ou à laisser. Y adhérer, c’est s’engager –sur l’honneur- à ne pas la trahir, c’est-à-dire à ne pas chercher à en réduire la portée ni à la bafouer. La charte d’honneur qui revient, ces derniers temps, à la charge, est censée exister de fait et en permanence.
Certes, vu le climat qui pesait par le passé sur la vie politique au Maroc, ladite charte pouvait bien servir la cause de cette avancée voulue par les forces vives du pays, l’USFP en tête. Il en est autrement aujourd’hui, comme vient de le rappeler le Parti des Forces populaires, en réaction à « la vive recommandation » faite, dans ce sens, par l’Intérieur. Si c’est pour la transparence des prochaines élections, si c’est pour voir celles-ci débarrassées de ces pratiques ignominieuses faisant la honte du Maroc et les Marocains, il ne doit y avoir nul besoin de signer quoi que ce soit. Cela doit couler de source pour tout le monde.
Il reste cependant à ce même ministère de l’Intérieur d’assumer pleinement ses responsabilités pour empêcher les magouilleurs de magouiller et à celui de la Justice d’agir en conséquence.