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D’autres serpents qui appartenaient au psylle se sont évadés semant la panique dans le complexe mais ils ont été rattrapés et neutralisés par les services vétérinaires qui les ont décapités ou ont été tués sauvagement par quelques badauds qui ont opté pour une solution radicale.
Les charmeurs de serpents font partie du paysage folklorique et traditionnel du Maroc. Ils se produisent principalement à Marrakech place Jamaa El Fna, attirant un bon nombre de touristes mais aussi dans plusieurs autres villes du Royaume.
Cependant, si ce métier est l’un des plus dangereux : les serpents, imprévisibles, causent le plus souvent une mort inattendue, il n’en est pas moins qu’il est fortement contesté par les ONG protectrices des animaux qui dénoncent notamment l’ablation des crochets des reptiles, d’où leur mort quelque temps plus tard.
La majorité des charmeurs de serpents sont issus du Sud marocain et appartiennent à la confrérie mystico-religieuse, les Aïssawas. Ces hommes revendiquent un pouvoir magique exercé sur les reptiles, une forme d’hypnose dont la technique est transmise de père en fils et selon leurs croyances, un Aïssawi est naturellement immunisé contre les morsures mais la réalité ne reflète pas toujours la légende.
Ces spectacles qui se transforment en drame, sont courants surtout à Marrakech. En 2014, un charmeur de serpents connu sous le nom d’Abdelati, alors qu’il donnait son spectacle devant des dizaines de touristes, fut surpris par son cobra. La victime septuagénaire a tenté d’extraire le venin avec sa bouche mais son état s’est détérioré très rapidement et l’homme est mort un peu plus tard, après que le venin a fait son effet. En 2016 aussi, la morsure a été fatale pour un charmeur de serpents sur la célèbre place Jamaa El Fna.
Manipulés à longueur de journée, ces reptiles s'avèrent très dangereux car le venin n’est jamais entièrement retiré. Il faut aussi savoir que les serpents, contrairement à ce que l’on pense, ne sont pas charmés par le son de la flûte. Sourds, ils réagissent uniquement au mouvement de l’instrument et aux vibrations perçues par leur corps.
Autre danger de ces reptiles qui jamais ne seront domestiqués, c’est la mise en danger d’autrui lors de la halka. L’animal bouge durant le numéro, puis reprend sa position verticale en réaction aux mouvements du corps et de la tête de son charmeur ainsi qu’aux ondes émises par les vibrations des instruments et du sol, il est sur la défensive. Ceux qui parmi la foule font preuve de bravoure en l’enroulant autour du cou le temps d’une photo souvenir mettent leur vie en péril.
Le Maroc n’est pas le seul à souffrir des envenimations de serpents. En effet, en 2015 Médecins sans frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme soulignant que les stocks de l’anti-venin «Fav-Afrique» produit par Sanofi Pasteur devraient être épuisés en juin 2015. Au Maroc le Centre antipoison et de pharmacovigilance de Rabat (CAPM) enregistre 218 morsures annuelles.
Cependant, avant de penser au traitement, il faut être conscient de la prise en charge en cas de morsure d’un serpent qui comporte les premiers gestes de secours qui doivent être connus aussi bien par le grand public que par les professionnels de santé.