Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Un émigrant clandestin décède par noyade : 25 Subsahariens tentent de forcer le passage vers Sebta


A.E
Samedi 24 Décembre 2011

Un émigrant clandestin décède par noyade : 25 Subsahariens tentent de forcer le passage vers Sebta
Les forces de l'ordre ont pu secourir jeudi soir 25 migrants illégaux originaires des pays du sud du Sahara, lors d'une tentative de passage forcé par mer vers le préside occupé de Sebta.
Selon les autorités locales, un migrant est décédé par noyade lors de cette tentative d'émigration illégale. Le cadavre de la victime a été repêché et transféré à la morgue de l'hôpital de Tétouan.
Les autorités marocaines, qui ont pris les mesures appropriées pour l'hébergement, l'assistance et la prise en charge de ces migrants, continueront leur lutte sans relâche contre les réseaux de ce trafic qui exploitent la vulnérabilité de ces victimes, ajoute-t-on de mêmes sources.
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première tentative d’émigration clandestine avortée en ces lieux depuis le début de l’année en cours.    
Des affrontements avaient, en effet, eu lieu le 5 avril dernier entre des gardes frontières espagnols et des Subsahariens, quand ces derniers avaient pris d’assaut le poste frontière de l’enclave.
Selon l’agence de presse espagnole EFE, l’incident s’était produit tôt dans la matinée, quand quatre subsahariens avaient essayé de franchir de force le poste frontière, profitant du changement de tours de garde des autorités frontalières espagnoles, pour percer un passage.
Les quatre subsahariens ont été arrêtés et cinq gardes frontières ont été blessés suite à ces affrontements.
Début octobre dernier, sept Subsahariens avaient également pris d’assaut le poste frontalier de "Barrio Chino’’, à Mellilia et avaient gravi à mains nues la clôture séparant l’enclave espagnole du Maroc, avant de se faire arrêter quelques heures plus tard à Mellilia.
Les éléments de la Marine Royale avaient, par ailleurs, intercepté au large de la province de Driouch, une embarcation avec à bord 57 migrants subsahariens.
Les migrants subsahariens dont des femmes et des enfants (8 de moins de 10 ans) avaient été interpelés au large à quelques kilomètres des côtes de la commune de Dar Kabdani, précise la même source.
Les corps sans vie de trois migrants parmi les 57 se trouvant sur l'embarcation avaient été découverts, précise-t-on.
Il convient de préciser qu’après une certaine accalmie, les tentatives d’émigration clandestine des Subsahariens vers l’Europe via le Nord du Maroc semblent avoir repris malgré les contrôles opérés de part et d’autre du Détroit, tant par voie terrestre que maritime et la crise économique qui frappe le Vieux continent.
Mais ces tentatives sont loin de celles de l’automne 2005 et la vague de violence qui avait accompagné les tentatives des migrants subsahariens de franchir en masse les grillages des présides occupés de Sebta et Mellilia. Les images que les télévisions du monde entier en avaient diffusées font désormais partie d’un passé révolu.
Le Maroc n’est, en effet, plus le principal point de départ de la plupart des tentatives d’entrée clandestine en Espagne par le Sud ni une importante base opérationnelle des réseaux qui contrôlent le trafic de l’immigration clandestine. D’autres pays du pourtour méditerranéen lui ont ravi ce triste privilège.
Par contre, il est devenu l’un des principaux réceptacles de cette émigration qui a commencé au milieu des années 1980, et dont l’intensité s’est accrue depuis le début des années 1990.
Le Maroc qui a toujours été fidèle à sa vocation de pays d’émigration est devenu un point de passage du Sud vers le Nord, voire un territoire d’immigration pour ces migrants issus des pays du Sud du Sahara avant d’en devenir une terre d’asile. Un phénomène qui semble prendre de  l’ampleur d’autant plus grande que l’immigration clandestine des Subsahariens est la conséquence de la conjonction d’un ensemble de facteurs d’ordre économique, politique et réglementaire dont l’acuité va grandissant et dont la solution nécessite d’agir sur les causes profondes qui l’engendrent et le maintiennent, et ce par un processus de développement soutenu dans les pays de départ. Ce n’est qu’à ce prix que ce phénomène se tarira.


Lu 1353 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe










L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          





Flux RSS
p