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A l’origine de cette anomalie, qui ne l’est plus vraiment, si l’on tient compte d’un réchauffement climatique global et mondial, on constate la présence d’une masse d’air tropical, comme l’a expliqué, Lhoussaine Youabd, responsable de communication de la direction de la météorologie nationale, à nos confrères d’Aujourd’hui le Maroc «Depuis la semaine dernière, la situation météorologique est caractérisée par un temps instable en raison d’une masse d’air tropical. Cette masse d’air qui est humide aggrave la sensation de chaleur».
En effet, l’humidité de la masse d’air en question amplifie la sensation de chaleur d’une région à l’autre. Par exemple, si la température s’élève à 40 degrés dans la ville de Béni Mellal, connue pour son climat sec, elle demeure plus tolérable qu’une température à hauteur de 32° dans une ville humide, comme Casablanca.
Cette situation devrait encore perdurer avec des pics de chaleur dans les régions du Sud et du Sud-Est, avant un prochain adoucissement des températures allant de 1 à 2 degrés, particulièrement dans le Nord du pays. Un retour à la normale qui révèle justement que rien ne l’est plus vraiment, car la hausse des températures de 5 à 7 degrés par rapport à la normale saisonnière confine à l’extraordinaire. Une chaleur exceptionnelle donc, qui serait en phase avec le changement climatique. Pour vérifier cette hypothèse, une équipe de chercheurs de l’Institut météorologique royal des Pays-Bas a pu établir que le changement climatique avait multiplié la probabilité de vagues de chaleur.
En s’appuyant sur des relevés météorologiques relevant de sept stations à travers l’Europe (Irlande, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Suède et deux en Finlande), ces scientifiques ont pu établir que le changement climatique a multiplié la probabilité d’extrêmes caloriques par 2 à Dublin en Irlande, par 3,3 à De Bilt aux Pays-Bas, et même par 5 à Copenhague.
De manière générale, et en partant du principe que le réchauffement climatique est une réalité, alors que certains scientifiques le considèrent comme un mythe, l’un de ses effets résiderait dans l’augmentation des températures moyennes à la surface de la Terre de 0,85°C depuis 1880. Une hausse à première vue négligeable, semble-t-il, cependant, examinée à une échelle planétaire, cette augmentation constitue une modification importante pour la Terre. Et comme la communauté scientifique mondiale révèle que cela risque de s’aggraver si nos modèles de consommation restent inchangés, les températures continueront d’augmenter au même titre que les perturbations saisonnières qui en découlent. Dès lors, il ne nous restera plus qu’à nous y habituer, car avoir chaud plus qu’il n’en faut deviendra une désagréable sensation à apprivoiser.