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Un 1er Mai avec des syndicats en rangs dispersés


I.E
Jeudi 2 Mai 2019

Le 1er Mai, la classe ouvrière a célébré, dans les quatre coins du monde, la Fête du travail.
Au Maroc, cette occasion est intervenue quelques jours après le nouvel accord social signé par le gouvernement et trois syndicats, à savoir l’UMT, l’UGTM et l’UNTM et  la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Dans ce contexte, la journée d’hier a vu défiler, dans les principales villes du Royaume, les syndicats et leurs adhérents, brandissant des slogans tels que «Tous pour la protection des libertés syndicales». Ils ont, par la même occasion, exprimé leur refus des politiques gouvernementales impopulaires, tout en rappelant les nombreux succès et acquis résultant des luttes multiples et des innombrables sacrifices de la classe ouvrière.
Si l’ensemble des syndicats ont défilé hier, l’absence de la Fédération démocratique du travail (FDT) est à souligner.
Alors qu’elle avait dénoncé ledit accord, elle a affirmé encore plus sa désapprobation, en décidant de ne pas participer aux défilés du 1er Mai. De plus, trois jours plus tôt, elle avait organisé une marche de protestation dans la capitale du Royaume.
Pour son secrétaire général, Abdelhamid Fatihi, tous les premiers Mai se ressemblent. Un éternel recommencement en somme. Une journée où «on se retrouve toujours dans la même situation, inquiet et dubitatif, car nous n’avons en réalité rien à fêter», se désole-t-il. Et pour cause, comme il l’a récemment rappelé, la FDT attend du gouvernement de donner des signaux positifs au niveau des libertés syndicales, de l’augmentation des salaires, et d’apporter des solutions aux problèmes qui gangrènent et entravent le bon fonctionnement de plusieurs secteurs, dont l’enseignement et la santé.
Par ailleurs, Abdelhamid Fatihi a, par la même occasion, mis en lumière les augmentations consécutives des prix et la détérioration du pouvoir d’achat. Autant de contrariétés qu’il juge à l’origine du mécontentement de la classe ouvrière, symbolisé à la fois par la marche de dimanche à Rabat et le boycott de celle d’hier. D’autant plus que les augmentations de salaire prévues dans le nouvel accord social dont la FDT s’est retirée risquent de ne pas couvrir les prélèvements effectués dans le cadre de la réforme de la CIMR, dans le secteur public. Pour le secteur privé, les augmentations ne pourront pas, là non plus, rattraper la hausse des prix. Soit là aussi, deux autres causes de l’absence de la FDT lors de la marche du 1er Mai.


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