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Quand bien même ce « marché » des drogues aurait un caractère international, il ne préserverait aucunement notre jeunesse.
A chaque lieu de passage, les petits trafiquants ont aussi leur part du gâteau… Et ce sont les jeunes qui en font les frais. Selon les responsables du ministère de la Santé, le phénomène de dépendance est en constante augmentation chez les jeunes de moins de 25 ans. De plus, l’âge de la première consommation va en diminuant… Selon une étude réalisée par le ministère de la Santé en 2006 à la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër sur une population de 15 à 17 ans, l’âge moyen du premier usage de drogues sous toutes ses forces (cigarette, alcool, cannabis, psychotrope…) est de 11 ans. Et qui dit « usage de drogue » dit inéluctablement « dépendance »…
Conscient de ce problème croissant au niveau de la région de Tétouan, le tissu associatif a décidé de s’attaquer au fléau par la sensibilisation. Depuis le 14 février dernier, l’Association de protection des consommateurs (APROTEC Tétouan) et la Ligue nationale de lutte contre la corruption mènent une large campagne de lutte contre le trafic et la consommation des drogues. Vendredi 9 avril a été l’occasion de réunir différents intervenants concernés. Autour des aspects sécuritaires et des mesures de lutte contre la drogue, la Direction des douanes, les représentants de la justice, les associations et la société civile étaient invités à débattre du volet sécuritaire de la lutte contre le trafic et la consommation de drogues. L’accent a notamment été mis sur le rôle du milieu familial dans le dialogue avec les jeunes touchés par ce phénomène. Force est de constater que très peu d’études scientifiques s’intéressent à cette question.
De plus, les centres spécialisés d’aide et de prise en charge des toxicomanes sont quasi-inexistants. Lorsqu’ils existent, comme c’est le cas pour le centre Hassouna de Tanger, ils sont surchargés…
Cette campagne qui se poursuit jusqu’au 6 mai prochain comporte toute une série d’actions à l’adresse de différentes populations. Déjà, des rencontres de sensibilisation ont été organisées dans 13 établissements scolaires couvrant les villes de Tétouan, Martil et Bni Hassan. Actuellement, les villes de Chefchaouen, M’diq et Fnideq sont visées par ce programme de sensibilisation sous forme de rencontres entre jeunes lycéens et spécialistes. Afin de donner la parole aux jeunes, un concours a été organisé sur le thème de la lutte contre la drogue. Ainsi, ils pourront librement exprimer leur vision et idées de la drogue, leurs expériences à travers une production littéraire ou artistique.
Parce que le problème de la consommation des drogues chez les jeunes ne peut être appréhendé que par une approche plurielle, des rencontres-formation ont été proposées aux enseignants et parents qui font face à ce phénomène.
Ainsi, en conjuguant les différentes approches – celles des médecins, avocats, policiers, psychologues, pédagogues – l’on peut réellement dépassionner l’approche, aborder le problème avec lucidité et proposer des pistes de travail à ceux qui sont confrontés directement à ce fléau.
Ici, la sensibilisation et le dialogue priment sur la répression trop souvent inféconde… A cet égard, un séminaire sera organisé à Martil, le 25 avril prochain autour du thème « La drogue et l’école »…