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Revanchard après deux éditions frustrantes, Tadej Pogacar a remporté son troisième Tour de France dimanche à Nice en laminant la concurrence dans les mêmes proportions qu'Eddy Merckx et Bernard Hinault il y a un demi-siècle.
Quitte à reprendre sa place sur le trône, le Slovène a choisi de ne pas faire dans la dentelle avec six victoires d'étape, dont l'ultime chrono dimanche entre Monaco et Nice, pour réaliser un doublé Giro-Tour de France inédit depuis Marco Pantani en 1998.
Avec ce troisième sacre après ceux de 2020 et 2021, le coureur d'UAE rend la monnaie de sa pièce à son grand rival Jonas Vingegaard qui l'avait fait craquer avec des écarts similaires lors des deux précédentes éditions.
Au classement général final, il devance le Danois de 6:17, après avoir fait la différence dans les Pyrénées, puis enfoncé le clou dans les Alpes. Le Belge Remco Evenepoel, troisième à 9:18, complète le podium pour sa première participation.
Sur ses routes d'entraînement, Pogacar, qui avait déjà tué tout suspense, a encore concassé tout le monde, devançant de plus d'une minute et dans le même ordre ses deux adversaires les plus proches au général.
L'histoire retiendra qu'il devient le premier coureur depuis 1998 à gagner la même année le Tour d'Italie, qu'il avait pareillement survolé en mai, et le Tour de France, un exploit souvent considéré comme impossible tant l'enchaînement de ces deux épreuves de trois semaines brise les corps.
Mais la suprématie affichée par le coureur de Komenda va bien au-delà.
Six victoires d'étape décrochées avec une facilité parfois insolente, dix-neuf jours en jaune: les chiffres sont affolants pour celui qui aspire ouvertement à devenir le meilleur coureur de tous les temps.
"Son Tour de France est très impressionnant, plus généralement sa saison est extraordinaire, ses stats sont juste ahurissantes. C'est le nouveau Eddy Merckx", souligne le directeur sportif de Décathlon-AG2R, Julien Jurdie.
A seulement 25 ans, Pogacar boxe chaque jour un peu plus dans la catégorie des plus grands. Ultra-polyvalent, il gagne partout (84 victoires, dont 21 cette saison), sur les classiques flandriennes comme les grands Tours, brille en montagne comme sur les chronos et s'invite parfois même dans les sprints.
Insatiable, il fait des choses qu'aucun coureur n'avait encore réussi, comme gagner au moins cinq étapes sur le Giro et le Tour la même année ou porter un maillot de leader pendant 39 jours (20 en rose, 19 en jaune).
Eddy Merckx, le plus grand de tous les temps, qui au même âge n'avait gagné que deux de ses cinq Grandes boucles, en a fait son "principal héritier". Bernard Hinault applaudit son "panache".
Pogacar partage avec ces deux monstres sacrés un appétit d'ogre qui ne laisse que des miettes, ce qui éveille inévitablement des soupçons dans un sport longtemps entaché par le dopage.
"Ce qui m'impressionne le plus chez lui c'est sa facilité. Son flow sur le vélo et en dehors, la manière avec laquelle il flotte dans le peloton, c'est vraiment un coureur à part", retient Pavel Sivakov, l'un de ses équipiers dans l'armada UAE.
"On le regarde avec beaucoup d'admiration", ajoute Tim Wellens, autre lieutenant, qui insiste sur le fait que Pogacar, au-delà de son talent naturel, est aussi "celui qui, à la fin de l'année aura passé le plus de temps sur un vélo".
"Il bosse énormément. Après un entraînement, il monte souvent sur les rouleaux pour prolonger d'une demi-heure, avec une veste de pluie pour s'habituer à la chaleur", raconte le Belge.
Vexé d'avoir été surclassé par Vingegaard en 2022 et 2023, Pogacar a révolutionné sa manière de s'entraîner, changeant de coach cet hiver pour effectuer des séances spécifiques en vue des longs cols sous la chaleur, sa seule faiblesse.
Sur le Tour, il aura laminé tout le monde en montagne, dont Jonas Vingegaard, sachant que le Danois a aussi payé, comme Pogacar l'an dernier, son manque de préparation après son grave accident au Tour du Pays basque en avril.
"La rivalité avec Jonas m'a poussé à devenir meilleur", insiste Pogacar.
Les deux coureurs, au caractère diamétralement opposé, ne sont pas particulièrement proches mais ils se respectent. A eux deux, ils ont gagné les cinq derniers Tours. Leur rivalité est déjà l'une des plus grandes de l'histoire et devrait reprendre sur le Tour l'année prochaine, avec sans doute une nouvelle fois Remco Evenepoel en arbitre.
En attendant, place aux Jeux olympiques pour Pogacar qui sera, contrairement à Vingegaard, au départ de la course en ligne à Paris. Avant de viser aux Championnats du monde en septembre à Zurich une triple couronne Giro-Tour-Mondiaux seulement détenue par deux hommes, Stephen Roche et Eddy Merckx.
Quitte à reprendre sa place sur le trône, le Slovène a choisi de ne pas faire dans la dentelle avec six victoires d'étape, dont l'ultime chrono dimanche entre Monaco et Nice, pour réaliser un doublé Giro-Tour de France inédit depuis Marco Pantani en 1998.
Avec ce troisième sacre après ceux de 2020 et 2021, le coureur d'UAE rend la monnaie de sa pièce à son grand rival Jonas Vingegaard qui l'avait fait craquer avec des écarts similaires lors des deux précédentes éditions.
Au classement général final, il devance le Danois de 6:17, après avoir fait la différence dans les Pyrénées, puis enfoncé le clou dans les Alpes. Le Belge Remco Evenepoel, troisième à 9:18, complète le podium pour sa première participation.
Sur ses routes d'entraînement, Pogacar, qui avait déjà tué tout suspense, a encore concassé tout le monde, devançant de plus d'une minute et dans le même ordre ses deux adversaires les plus proches au général.
L'histoire retiendra qu'il devient le premier coureur depuis 1998 à gagner la même année le Tour d'Italie, qu'il avait pareillement survolé en mai, et le Tour de France, un exploit souvent considéré comme impossible tant l'enchaînement de ces deux épreuves de trois semaines brise les corps.
Mais la suprématie affichée par le coureur de Komenda va bien au-delà.
Six victoires d'étape décrochées avec une facilité parfois insolente, dix-neuf jours en jaune: les chiffres sont affolants pour celui qui aspire ouvertement à devenir le meilleur coureur de tous les temps.
"Son Tour de France est très impressionnant, plus généralement sa saison est extraordinaire, ses stats sont juste ahurissantes. C'est le nouveau Eddy Merckx", souligne le directeur sportif de Décathlon-AG2R, Julien Jurdie.
A seulement 25 ans, Pogacar boxe chaque jour un peu plus dans la catégorie des plus grands. Ultra-polyvalent, il gagne partout (84 victoires, dont 21 cette saison), sur les classiques flandriennes comme les grands Tours, brille en montagne comme sur les chronos et s'invite parfois même dans les sprints.
Insatiable, il fait des choses qu'aucun coureur n'avait encore réussi, comme gagner au moins cinq étapes sur le Giro et le Tour la même année ou porter un maillot de leader pendant 39 jours (20 en rose, 19 en jaune).
Eddy Merckx, le plus grand de tous les temps, qui au même âge n'avait gagné que deux de ses cinq Grandes boucles, en a fait son "principal héritier". Bernard Hinault applaudit son "panache".
Pogacar partage avec ces deux monstres sacrés un appétit d'ogre qui ne laisse que des miettes, ce qui éveille inévitablement des soupçons dans un sport longtemps entaché par le dopage.
"Ce qui m'impressionne le plus chez lui c'est sa facilité. Son flow sur le vélo et en dehors, la manière avec laquelle il flotte dans le peloton, c'est vraiment un coureur à part", retient Pavel Sivakov, l'un de ses équipiers dans l'armada UAE.
"On le regarde avec beaucoup d'admiration", ajoute Tim Wellens, autre lieutenant, qui insiste sur le fait que Pogacar, au-delà de son talent naturel, est aussi "celui qui, à la fin de l'année aura passé le plus de temps sur un vélo".
"Il bosse énormément. Après un entraînement, il monte souvent sur les rouleaux pour prolonger d'une demi-heure, avec une veste de pluie pour s'habituer à la chaleur", raconte le Belge.
Vexé d'avoir été surclassé par Vingegaard en 2022 et 2023, Pogacar a révolutionné sa manière de s'entraîner, changeant de coach cet hiver pour effectuer des séances spécifiques en vue des longs cols sous la chaleur, sa seule faiblesse.
Sur le Tour, il aura laminé tout le monde en montagne, dont Jonas Vingegaard, sachant que le Danois a aussi payé, comme Pogacar l'an dernier, son manque de préparation après son grave accident au Tour du Pays basque en avril.
"La rivalité avec Jonas m'a poussé à devenir meilleur", insiste Pogacar.
Les deux coureurs, au caractère diamétralement opposé, ne sont pas particulièrement proches mais ils se respectent. A eux deux, ils ont gagné les cinq derniers Tours. Leur rivalité est déjà l'une des plus grandes de l'histoire et devrait reprendre sur le Tour l'année prochaine, avec sans doute une nouvelle fois Remco Evenepoel en arbitre.
En attendant, place aux Jeux olympiques pour Pogacar qui sera, contrairement à Vingegaard, au départ de la course en ligne à Paris. Avant de viser aux Championnats du monde en septembre à Zurich une triple couronne Giro-Tour-Mondiaux seulement détenue par deux hommes, Stephen Roche et Eddy Merckx.