Intervenant dans le cadre de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle les a évoqués en affirmant que son département planchait sur un cadre à même de régir de manière efficiente la relation entre les chauffeurs de taxis et leurs employeurs sur la base du principe de dépendance économique et juridique. Une tâche qui est certes difficile, mais pas impossible.
Difficile parce que plusieurs responsables s’y sont essayés sans résultat.
Possible parce que ces derniers n’avaient raté le coche que parce qu’ils n’avaient pas su ou voulu appréhender le problème dans sa globalité. Il aurait fallu, en fait, le réduire à sa plus simple expression pour en démêler l’écheveau. En effet, comme tout système de fonctionnement, où il y a existence d’autorisations et d’agréments dont l’octroi est laissé à la discrétion de l’administration, au sein du monde des taxis, il y a des lobbies suffisamment forts pour dicter leur loi, des injustices criardes, des passe-droits connus de tous, une désorganisation chronique et des dérapages notoires.
Au caractère social du permis «de confiance», il faut ajouter le délicat problème de l’agrément qui est la base et le pilier sur lequel repose tout le système, pour arriver à se frayer un chemin dans les pratiques qui ont, depuis fort longtemps, sous-tendu les relations entre la caste des automédons rentiers et celle des petites gens qui gagnent leur pain à la sueur de leur front.
Ce qui différencie la démarche prônée actuellement par le département de l’Emploi des autres, c’est qu’elle veut justement redonner leurs droits à ces derniers. Notamment en matière de conclusion de contrats et de couverture sociale et médicale. Espérons-lui bonne réussite.