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Situation et principales tendances de la filière laitière

L’indice des prix à la consommation du lait a connu depuis 2010 une augmentation annuelle de 0,9 % en moyenne

Mercredi 14 Novembre 2018

Il convient de signaler que la filière laitière contribue à hauteur de 5%, en moyenne, au volume de la production agricole et représente 10,7% de celle de l’agroalimentaire.
La région de Rabat-Salé-Kénitra est la première zone laitière du Royaume, avec une production de 522 millions de litres de lait, suivie par les régions de Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi, qui fournissent, pour leur part, 47% de la production nationale du lait. Le nombre de centres de collecte de lait a atteint 2 800 en 2017, avec une capacité globale de collecte dépassant les 2,5 millions de litres de lait par jour. Le lait collecté, qui représente 64%, en moyenne, de la production laitière, est traité au niveau de 122 unités industrielles locales.
Modération de la production à partir de 2014
L’activité laitière a progressé à un rythme modéré entre 2014 et 2017, après une phase de croissance soutenue qui avait marqué les cinq années antérieures. En moyenne annuelle, la progression de la production de lait s’est située à 1,9% par an, au lieu de 5% entre 2009 et 2013.
Cette modération s’est accompagnée par une réduction des importations des produits laitiers hors fromage et beurre, notamment au cours des années 2015 et 2016.
La balance commerciale du lait et des produits laitiers est restée toutefois déficitaire, s’établissant à près de 640 millions de dirhams en 2017. Près de 60 % des importations laitières ont émané de deux pays européens, les Pays-Bas (32,1%) et la France (27,5%) et ont concerné particulièrement le lait infantile, le lait frais UHT et le lait en poudre. Quant aux exportations de lait et de produits laitiers, 63,4% ont été expédiées vers la Mauritanie, 20,9% vers le Qatar et 7,9% vers le Sénégal.
Évolution de la consommation de lait en dessous de la norme de l’OMS
Selon les résultats de l’enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages 2013-2014, la consommation nationale moyenne de lait et de produits laitiers a été d’environ 59 litres par habitant et par an, en 2014, en dessous de la norme recommandée par l’OMS d’environ 11 points. Les citadins ont consommé presque deux fois plus de produits laitiers et de lait que les ruraux.
Plus de 50% de la consommation laitière a concerné le lait frais, notamment pasteurisé, 16% le petit-lait et 14% le fromage. La consommation de lait en poudre est restée relativement faible, ne dépassant pas 0,7 litre par habitant et par an. La dépense moyenne en lait et en produits laitiers par habitant et par an a été de 390,3 dirhams, au lieu de 366,5 dirhams en 2007, soit un accroissement moyen de 1% par an.
Quasi-stabilité des prix à la consommation des produits laitiers depuis 2014
De 2010 à 2013, les indices des prix à la consommation du lait et des produits laitiers ont connu des hausses modérées de 0,2% et de 0,6%, respectivement, en moyenne. L’année 2013, qui a coïncidé avec une hausse sensible des prix des aliments du bétail importés, du coût de l’énergie et de l’emballage, a été marquée par une augmentation plus soutenue du prix du lait qui s’est répercutée sur les autres produits laitiers un an plus tard. En moyenne, les prix du lait et des produits laitiers ont progressé de 5,9% et 3,3% respectivement en 2013. A partir de 2014, les prix à la consommation du lait et des produits laitiers sont restés quasiment stables, affichant respectivement des hausses de 0,1% et de 0,3% en moyenne.
Par composante, l’indice des prix à la consommation du lait a connu depuis 2010 une augmentation annuelle de 0,9 %, en moyenne, tirée notamment par la hausse de 3,8 % et 2,8 %, respectivement, des prix du lait concentré et du lait infantile. Pour leur part, les prix des produits laitiers ont connu un accroissement de 0,7%, en moyenne, portés par la hausse de 6,2% des prix du petit lait et l’augmentation de 3,9% de ceux du fromage. Les prix à la consommation du yaourt et de la crème fraîche sont restés relativement stables.

Par Amal Mansouri Conjoncturiste (HCP)

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