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Sidi Bennour : Deuxième édition du Festival des coquelicots


Abdelkrim MOUHOUB
Mardi 3 Avril 2012

Sidi Bennour : Deuxième édition du Festival des coquelicots
Le Festival des coquelicots est dans sa deuxième édition depuis le 30 mars à Sidi Bennour. Parrainée par l’Association Iqlaâ pour le développement et l’éducation, cette manifestation a dosé son parfum et diversifié ses couleurs dans une symphonie équestre sans précédent.
C’est du moussem qu’il s’agit tout simplement où les hommes du cheval se sont donné  rendez-vous pour faire parler… la poudre. Un plaisir pour les habitants de la ville et un bol d’air puisque ni la ville, ni ses environnements ne disposent de lieu de détente pour une progéniture enfermée dans le dur ou pris entre les canaux d’irrigation, ou oubliée dans le bour sec et ingrat.  
Avec le soutien du conseil communal de Sidi Bennour, du conseil provincial, Iqlaâ se félicite d’avoir vu cette manifestation prendre de l’ampleur avec la participation des sorbas venues des quatre coins du Royaume.  
D’autres activités sont associés à la fantasia, comme les manèges qui ont permis aux mères d’accompagner leurs enfants dans le but de leur faire vivre des moments intenses.
Revenons au cheval, du moins pour les amateurs du baroud. Nous avons pu constater que la majorité des cavaliers sont jeunes. Le cheval, pour eux, demeure leur raison d’être, et l’occasion ne se présente qu’une fois par an, et le mal d’attendre n’est pas sans effets psychologiques.
«Je ne peux venir aux cours, le cheval m’attend !», me dit Meryem, les yeux grands ouverts. La voilà sur son cheval avec une de ses copines dans leurs caftans enfourchant de beaux chevaux, le fusil léger à la main, au milieu de grands gaillards de leur sorba avec un certain Ayoub comme âallam.  
L’entraînement au  cheval s’impose donc !
Le cheval est dénommé savamment «equus caballus» en latin par les spécialistes. Il descend de l’Eohippus qui avait la taille d’un chien. Et c’est à travers le Mesohippus, le Merrychippus et le phiohyppus que se développent diverses races.
Le prototype du cheval de selle est sans conteste le cheval arabe dont les origines sont en fait asiatiques. Cette race a été sélectionnée et améliorée en endurance, rapidité et courage, et protégée avec l’avènement de l’Islam.
  Tout homme de cheval se doit de connaître un minimum sur l’animal avec qui il est en contact permanent, à savoir son autonomie, les aplombs antérieurs et postérieurs (normal, ouvert, serré), les aplombs du pied, les allures, l’alimentation… Il est prudent de savoir faire face à quelques situations bénignes, comme les blessures et les troubles des grandes fonctions.
Le jeune cavalier doit se plier en souplesse aux mouvements du cheval par des mouvements accordés. Pour diriger correctement son cheval, le jeune cavalier doit faire preuve de souplesse, de fixité et d’aisance.

La psychose gagne la campagne

A qui incombe le pouvoir de garantir la sécurité de ces bonnes gens du bled? A quoi est due  cette psychose qui s’empare des habitants de la campagne dans la région Doukkala-Abda surtout les éleveurs ? Les paysans en général et les  éleveurs de bovins en particulier sont pris ces derniers jours dans le collimateur des voleurs de bétail et des agresseurs. Qui pourra les rassurer ?
Ces interrogations tirent leur légitimité de cette indifférence qui règne dans la région depuis plus de trois mois. Il s'agit principalement des communes de Sidi Ismail, Béni Aameur, Ouled Amrane, Tamda, pour ne citer que celles-ci !
 Ainsi, le douar Ouled Si Bouchaïb, relevant de la commune de Sidi Ismail,  a été, la nuit du 15 au 16 mars, le théâtre d'un vol de cinq vaches laitières sans que personne ne s'en rende compte. Les propos que nous avons recueillis sur place étaient alarmants. Et pour cause! Les habitants vivaient ensemble, sans problème. «On ne craignait rien ni personne! On pouvait voyager, aller au souk sans pour autant avoir des soucis pour ses biens ou ses enfants. Il suffit tout simplement d'avertir les voisins : ils savaient ce qu'ils devaient faire en notre absence : le nécessaire envers les enfants, la volaille, le bétail ! Vous pouviez dormir sur vos deux oreilles», nous confie Mostapha, un habitant du douar.   
A Béni Aameur, le mal atteint les chiens de garde. «Sachez que le paysan ne peut en aucun cas se passer de ses chiens, car s'il est obligé de prendre du repos pour reprendre le lendemain, le chien est sur ses gardes, il est vigilant, counrant le silence nocturne de ses aboiements, et, partant, repoussant toute intrusion étrange ou étrangère», nous explique un Aouni qui ne cache pas son désarroi ni sa colère suite à ce qui se passe chez Al Aaounate où «personne n'osait s'aventurer à toucher à un brin de paille sans en avoir avisé les propriétaires qui, eux, ne le lui refusent pas sous aucun prétexte; celui qui frappe à notre porte ne rentre jamais bredouille», ajoute-t-il, soulignant que «tout vol dans les douars ne peut être commis sans qu'il y ait un complice connaissant les lieux. Le voleur doit être parmi nous ; il faut l’identifier sans détour ! »
Le douar Lafkih qui relève de la commune de Tamda, caïdat Ouled Aamrane,  n'a pas pu déroger à la règle quoiqu'il ne agisse pas, ici, d'un vol de bétail; mais d'argent, puis d’un incendie. En effet, Oum Keltoum vivant seule, a été victime de vol et on a mis le feu à la clôture de sa maison. «Les gendarmes d'Ouled Aamrane, avertis, en ont fait le constat et établi un rapport», déclare la mère à Libé.  
Ces quelques cas illustrent de visu cette «Siba» qui gagne la campagne et suscite la colère des citoyens surtout ceux qui sont incapables de se défendre eu égard à leur incapacité de se déplacer pour faire entendre leurs plaintes!  
 


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