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Lors de cette session, les professionnels se sont félicités des projets lancés récemment par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie ‘’Halieutis’’: plans d’aménagement des pêcheries, introduction des caisses normalisées et instauration du système de suivi et de positionnement des navires par satellites… autant de chantiers qui auront un impact positif sur leur activité et qui permettront de garantir le développement durable du secteur.
De ce débat s’est dégagée une volonté commune de conjuguer les efforts de l’administration et des instances élues en vue de donner un nouveau souffle au secteur halieutique à travers un accompagnement et une mobilisation continue afin de concrétiser les objectifs du Plan ‘’Halieutis’’.
D’autre part, les professionnels appellent unaniment à une réforme du mode actuel de commercialisation et de valorisation des captures des flottilles des pêches côtière et artisanale. En effet, ce système constitue un véritable obstacle à la concrétisation des objectifs de croissance fixés par le Plan ‘’Halieutis’’, car il présente de graves défaillances et n’est plus en phase avec la dynamique de libéralisation du commerce et de liberté des prix dans laquelle s’est engagé notre pays. En outre, telle qu’elle est réalisée actuellement, la commercialisation du produit de la pêche est à l’origine de la crise financière que traverse la majorité des armements dans un contexte de renchérissement des facteurs de production.
Il a donc été décidé de créer une commission nationale élargie composée des représentants de tous les intervenants du secteur (administrations, armateurs, mareyeurs, exportateurs et industriels) pour étudier la problématique de la commercialisation des produits halieutiques sous tous ses aspects et proposer des solutions appropriées qui prennent en compte les intérêts légitimes de toutes les parties.
Il est à noter également que l’on a souhaité une augmentation du budget de la Chambre pour lui permettre de faire face à toutes ses obligations et pouvoir se doter d’un siège à l’instar des autres Chambres professionnelles.
Ils ont dit
Brahim Hafidi, président du Conseil régional : « J’ai beaucoup apprécié les interventions des différents membres de la Chambre maritime qui ont débattu du problème réel qui se pose pour l’amélioration du secteur de la pêche et essentiellement le volet de l’organisation au niveau de la commercialisation dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan ‘’Halieutis’’. Je pense que les différents intervenants se sont clairement exprimés à ce sujet. Il a été donc recommandé d’organiser des ateliers pour approfondir le débat et trouver des solutions. La région supporte le secteur à différents niveaux. Au niveau de la vision, nous avons une stratégie pour le secteur. Concernant l’infrastructure, nous avons contribué à la réalisation de la plate-forme ‘’Haliopolis’’ qui va permettre de valoriser les produits de la pêche, et il y a également les marchés au poisson que nous avons créés dans différentes villes de la région pour permettre au consommateur d’avoir sur place un poisson de qualité. Il faut donc que les différents acteurs s’organisent pour assurer la chaîne de froid et le circuit de commercialisation nécessaire pour la promotion de la consommation du poisson par la population locale. »
Abderrahman Sarroud, président de la Chambre des pêches maritimes de l’Atlantique-Centre-Agadir :«Tout d’abord, je tiens à remercier le ministère pour le Plan ‘’Halieutis’’ et les projets qui ont été lancés par S.M. le Roi dernièrement à Agadir. Aujourd’hui, ce qui préoccupe l’ensemble de la profession, c’est le volet valorisation et commercialisation du poisson. C’est pour cela d’ailleurs qu’on a invité toutes les Chambres du Maroc à assister à cette réunion, ainsi que la Confédération de la pêche côtière et tous les segments de la pêche côtière et hauturière pour que l’on puisse débattre de la question de commercialisation. Si on ne développe pas ce volet, on ne pourra jamais développer le secteur, faire face aux coûts d’exploitation et développer les ressources humaines. Sachant qu’aujourd’hui, nous avons deux types de commercilaisation, c’est-à-dire du poisson destiné aux halles (poisson consommé au niveau national), et le poisson à l’export (poisson industriel ou traité, élaboré et poisson congelé). Ce sont deux axes différents. Il faut donc débattre de la valorisation et de la commercialisation du produit à l’export. Au niveau national, c’est l’ONP qui s’occupe de la construction et la gestion des halles pour que le consommateur marocain puisse acheter du poisson de qualité optimale et à un prix raisonnable. Mais en ce qui concerne le poisson destiné à l’export, l’ONP a le monopole sur ce produit-là qui passe aussi par les halles pour être ensuite revendu aux exportateurs, ce qui est illogique.