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Au cours d’une conférence de presse à Nouadhibou (470 km au nord-ouest de Nouakchott), il a précisé que dans cette optique, il démissionnerait avant le 22 avril.
“J’ai dit que je vais démissionner de l’armée et de la présidence de l’Etat à la fin de la semaine prochaine pour me présenter aux élections présidentielles”, a-t-il déclaré.
En vertu de la Constitution, le président du Sénat assurera donc l’intérim de la présidence “jusqu’à l’élection d’un président démocratiquement élu”, a ajouté le chef de la junte, invitant les observateurs étrangers à “venir observer la régularité et la transparence du scrutin”.
Le général Aziz avait pris le pouvoir en août 2008, en renversant le président élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, un putsch condamné par la communauté internationale qui a exigé le retour à l’ordre constitutionnel.
Le président Abdallahi, un civil, avait été élu en mars 2007, lors du premier scrutin démocratique en Mauritanie depuis près de 30 ans.
Par eilleurs, une scission est survenue dimanche au sein du parti RFD d’Ahmed Ould Daddah, personnalité importante de la scène politique mauritanienne, qui entend boycotter la présidentielle de juin tandis que des cadres de sa formation appellent à participer au scrutin.
Dimanche, un important groupe de cadres du Rassemblement des forces démocratiques (RDF) -dont sept parlementaires (sur 22), 25 maires (sur 35) et 70 membres du comité exécutif (sur 240) - a souhaité que le parti participe à la présidentielle du 6 juin, voulue par le pouvoir militaire.
Ce scrutin doit être organisé dix mois après le coup d’Etat qui a renversé, le 6 août 2008, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu en 2007.
«Nous demandons au président du parti et à ses instances d’envisager cette option (la participation au scrutin, ndlr) dans le cadre d’un dialogue interne», a déclaré à la presse le vice-président du RFD, Kane Hamidou Baba, également vice-président de l’Assemblée nationale.
Ce député avait été suspendu du parti dès samedi.
M. Ould Daddah a jugé que cette fronde résultait de manœuvres orchestrées par la junte au pouvoir: «Une officine a été créée sous l’impulsion du général Mohamed Ould Abdel Aziz pour créer une scission au sein du RFD», a-t-il affirmé samedi.
Le général Ould Abdel Aziz, qui a annoncé dimanche à Nouadhibou sa candidature à la présidentielle, a répliqué en niant toute responsabilité dans la «crise interne» du parti de M. Ould Daddah.
«Une officine pour déstabiliser son parti ? Ceci n’existe que dans son imagination», a-t-il déclaré à la presse. Au second tour de la présidentielle de 2007, M. Ould Daddah avait obtenu 47,15% des voix derrière M. Ould Cheikh Abdallahi, élu avec 52,85% des suffrages. Puis, il avait été nommé «chef de l’opposition démocratique».
Après le coup d’Etat, il a d’abord soutenu les putschistes. Mais depuis quelques semaines, il appelle à la «résistance démocratique» face aux militaires qui veulent «accaparer le pouvoir».
Samedi, il a accusé le chef de la junte de se servir des moyens étatiques «au service de son ambition folle». «Des prébendes sont distribuées, des nominations faites pour fidéliser une certaine clientèle, des agressions programmées et exécutées contre des partis politiques et des hommes, pour ouvrir la voie au maintien du pouvoir par la force», a-t-il lancé.
De son côté, le chef de la junte a assuré que M. Ould Daddah était «habitué à changer d’opinions». Le général a affirmé que l’homme politique lui avait «demandé personnellement de faire un coup d’Etat avant le 6 août» et qu’il avait «refusé».