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Notant que l’interdépendance économique est "l’unique voie qui s’offre à nous dans un contexte mondialisé et face à l’émergence de nouveaux blocs et des puissances économiques", le président de la CGEM regrette que le commerce intra-maghrébin représente moins de 3% des échanges extérieurs des 5 pays du Maghreb, alors qu’à titre de comparaison, ce taux est de 60% pour les pays de l’UE.
Il, à cet égard, expliqué que l’espace économique maghrébin a, notamment, pour atouts des matières premières abondantes et diversifiées, une population dépassant les 98 millions de consommateurs et un marché porteur, un tissu économique important et doté d’une grande expérience, un savoir-faire technique, managérial et commercial appréciable et des ressources financières mobilisables facilement.
Pour M. Mezouar, le non-Maghreb est une aberration car il coûte à chaque pays 2% de son taux de croissance annuel, selon l’UMA, et 5% du PIB cumulé, selon la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU. "Le non-Maghreb n’est pas une fatalité, mais une situation que nous pouvons dépasser avec de l’intelligence collective, de la volonté et une démarche structurée", a-t-il soutenu, notant que "si nous sommes là aujourd'hui, c’est que nous croyons possible la construction d’un espace intégré, que nous savons que nos économies seront plus compétitives lorsqu'elles feront partie d’un ensemble vaste, que nous savons que nos secteurs privés sont complémentaires et non concurrents". De son côté, le président de l'Union nationale du patronat mauritanien, Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a souligné la nécessité d'accélérer le rythme de l'intégration économique du Maghreb et de mobiliser tous les potentiels à même d’insuffler une nouvelle dynamique permettant de créer des partenariats. Il a aussi mis en exergue l’importance du parachèvement du cadre juridique, l'activation réelle des accords conclus dans le domaine de l'encouragement de la protection des investissements et la suppression de la double imposition.
S’exprimant par la même occasion, le président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, le président du conseil des hommes d'affaires libyens et le président de la Confédération générale des entreprises algériennes ont souligné l'importance de mettre à profit les potentialités naturelles et les ressources humaines pour créer une véritable intégration économique du Maghreb et augmenter le niveau des échanges entre ses cinq pays.
Le secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe, Taïeb Baccouche, a, quant à lui, appelé à redoubler d'efforts pour établir des partenariats solides afin d'assurer l'intégration entre les pays membres de l’UMA, notant que les dirigeants de l'Union ont souligné le rôle du secteur privé en tant que partenaire indispensable du processus de développement pour promouvoir les investissements.
Pour sa part, Noureddine Zekri, directeur général de la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur, a indiqué que l'économie maghrébine avait connu un développement important en raison de mesures incitatives prises par certains Etats membres, telles que la création d'un guichet unique et de zones franches. L'ordre du jour du Forum, auquel ont assisté plusieurs responsables de la CGEM et environ 20 entreprises marocaines, comprend des présentations sur l'intégration économique entre les pays du Maghreb, le climat des affaires et les opportunités d'investissement dans chaque pays, outre des rencontres entre hommes d'affaires. L'Union maghrébine des employeurs (UME), créée en 2006 à Rabat à l’issue de la première réunion des président des Confédérations des employeurs du Maghreb, vise notamment à développer le commerce entre les pays maghrébins et à assurer la fluidité des investissements pour rendre le Maghreb plus intégré et plus attractif.