-
Election du Maroc pour organiser le Congrès mondial de pédiatrie
-
Ouverture de la 78ème Assemblée mondiale de la santé avec la participation du Maroc
-
A Casablanca, ils sont légion les taxis qui roulent au mépris de la loi et du bon sens
-
Pays-Bas : Hommage aux soldats marocains tombés lors de la Bataille de Kapelle
Ainsi, après avoir participé à des actions associatives pour aider les enfants de la rue à Tanger, les élèves d’une école dans un village à Ouazzane, dans le Rif occidental, sans oublier les habitants d’Aghbar, une commune rurale de la province d'Al Haouz, Maha ne pouvait pas rester les bras croisés suite à sa visite au Centre qui héberge une centaine de pensionnaires, dont des SDF, des mendiants, des personnes âgées et des handicapés mentaux et physiques. « Les mois suivant ma visite, j’ai lu des articles sur les décès (1), et là le flash-back. Les scènes qui m’ont marquée ont commencé à défiler et j'ai pensé à organiser une action #twittoma (2) » qui prend la forme d’un appel au don. Les donateurs ont jusqu’au vendredi 2 août pour contacter Maha directement sur son numéro de téléphone (06 02 25 24 95). Cela va sans dire que rien ne vous y oblige ; les portes du centre étant ouvertes à toutes et à tous. Mais quels sont les besoins les plus urgents ? Maha nous les liste : « Vêtements, produits d'hygiène, dessous, couches pour adultes, draps et couvertures». Des besoins primaires qui rappellent en creux la galère dans laquelle sont englués les pensionnaires. Et ce n’est pas tout. Car le centre géré par l’Association Dar El Kheir, a d’autres besoins moins urgents que les précédents mais tout aussi importants. «Il faudrait plus d'employés. Ceux présents sont dépassés. Souvent, ce sont les pensionnaires qui s'occupent des plus faibles. Ils font aussi le nettoyage, la lessive, etc. Il y a également un besoin de médecins bénévoles. Vu que ce n'est pas un centre hospitalier, un vrai corps médical sur place ne serait pas de trop », a-t-elle indiqué. Maha a également souligné l’importance de la présence d’un psychiatre, tout en appelant à ce que les subventions soient utilisées à bon escient.
Tout comme Maha, on se doute bien que son action associative ne peut être décisive sans un changement durable des conditions dans lesquelles vivent les pensionnaires du centre. Des conditions affreuses qui lui ont valu le surnom de mouroir. Du coup, Maha appelle de tous ses vœux à «une vraie action citoyenne, une mobilisation pour sensibiliser l'opinion publique à cette catastrophe humaine». On espère que son message trouvera un large écho.
(1) Le Centre social « Dar El Kheir » de Tit Mellil a enregistré plusieurs décès depuis sa création dont une vingtaine rien que pour l’année 2019. La négligence est principalement pointée du doigt par l’Instance nationale des droits de l’Homme
(2) Un mot valise qui signifie la communauté marocaine active sur Twitter