Le sit-in des victimes des inondations qui devait se dérouler hier 18 janvier 2011 devant le tribunal de première instance d’Ain Sebâa à Casablanca a été reporté au vendredi prochain suite à la grève des greffiers. La réunion des différents comités de défense et d’action de solidarité pour la libération des 8 détenus de Mohammedia et ceux de Bernoussi, poursuivis ou incarcérés abusivement, prévue ce soir, est cependant maintenue. Et ce, pour faire le bilan du sit-in observé dimanche dernier et des prochaines démarches à entreprendre dans leur lutte. Entre autres, la date et le lieu de la marche des bidonvillois seront décidés par les différents comités de soutien et de solidarité avec les bidonvillois et les habitants des quartiers insalubres. Mécontents du mutisme des officiels et de la mauvaise gestion de ce dossier, les habitants sinistrés sont déterminés à hausser le ton pour faire aboutir leurs revendications. Surtout que leurs proches sont incarcérés arbitrairement et attendent leur jugement qui risque de tarder sans raison. Une action qui entre, selon eux, dans le cadre de la politique de répression exercée par les autorités afin de les pousser à renoncer à leur droit légitime : un logement décent. Les habitants qui réclament, entre autres, la libération de leurs proches prévoient d’autres formes de lutte. Les dernières arrestations n’ont fait qu’attiser la colère des bidonvillois qui réclament justice. Ils sont abandonnés à la misère (maisons inondées menaçant ruine, écoles fermées, propagation de maladies…). Mohamed Abounasr, coordinateur du «Comité de suivi du dossier de l’habitat à Casablanca», ne cache pas son mécontentement quant à la gestion «archaïque et arriérée» du dossier de l’habitat à Casablanca. Cette situation intenable fait pourtant le bonheur de ceux qu’ils appellent «la mafia de l’immobilier» qui bénéficient de tous les avantages au détriment des droits légitimes des populations opprimées et sinistrées.
Mae AIT BAYAHYA
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