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«Onze militaires ont été tués et 50 blessés lorsqu’un kamikaze a fait détoner sa ceinture d’explosifs à l’heure du déjeuner dans la cantine d’une base militaire de Habbaniya (60 km de Bagdad)», a déclaré à l’AFP l’officier Hamid al-Joumaïli dans la ville proche de Falloujah.
Cette base est située dans la province d’Al-Anbar, qui fut l’une des plus violentes d’Irak avant la création fin 2006 des milices Sahwa, formées d’anciens insurgés qui s’étaient retournés contre le réseau Al-Qaïda.
Considérés comme des traîtres par leurs anciens compagnons d’armes insurgés ou membres d’Al-Qaïda, les Sahwa (Réveil en arabe) sont l’objet d’attentats et d’assassinats depuis plusieurs mois.
Financés par l’armée américaine, ils ont fortement contribué à la baisse des violences amorcée au second semestre 2007. Le 2 avril, l’armée américaine a remis aux autorités irakiennes le contrôle de la totalité des 92.000 membres des Sahwa.
L’attaque de Habbaniya est intervenue alors que l’Irak connaît ces dernières semaines un regain de violences sanglantes, particulièrement des attentats suicide au véhicule piégé, après plusieurs mois de baisse progressive des attentats.
La veille, au moins dix policiers ont été tués et 22 blessés dans un attentat à la voiture piégée à Kirkouk (255 km au nord de Bagdad), une province riche en pétrole disputée entre Kurdes, Turcomans et arabes.
Le général Torhane Youssef, numéro deux de la police de la province de Kirkouk, avait assuré que «cet attentat portait toutes les marques d’Al-Qaïda».
Le 11 avril, une attaque suicide contre les Sahwa a fait au moins neuf morts et 33 blessés au sud de Bagdad.
La veille, cinq soldats américains ont été tués dans un attentat suicide au camion piégé à Mossoul, le dernier bastion urbain d’Al-Qaïda en Irak.
Cet attentat était le plus sanglant contre l’armée américaine depuis mars 2008.
La branche irakienne d’Al-Qaïda a revendiqué ces deux attentats.
Cette recrudescence des violences survient alors que les 140.000 soldats américains commencent à se retirer progressivement d’Irak, plus de six ans après l’invasion du pays en mars 2003.
Le niveau des violences avait baissé ces derniers mois tombant à son niveau le plus bas depuis les premiers mois de l’invasion.
Mais une série d’attentats sanglants en mars et début avril, notamment à Bagdad avec six attentats à la voiture piégée le 6 avril qui ont fait 34 morts et près de 130 blessés, ont ravivé les craintes d’un regain des violences.
Conformément aux ordres du président Barack Obama, l’armée américaine doit retirer 12.000 soldats d’ici septembre. Il a également annoncé le retrait du gros de ses troupes d’ici fin août 2010, avant un désengagement total avant fin 2011.