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A commencer par le « Guardian ». Le tabloïd britannique a révélé que les employés de la firme américaine Apple, écoutaient à une fréquence régulière des enregistrements censés être des moments de vie privée pour leurs clients. Des intrusions qui vont des conversations avec des médecins jusqu’aux relations sexuelles. Ces enregistrements et écoutes, Google n’en réfute pas l'existence, puisque ceux-ci sont inscrits dans les conditions d'utilisation. En revanche, Google se défend quand même un peu en expliquant que « ce genre de travail est crucial pour le développement de nouvelles technologies comme le Google Assistant».
Ainsi, plusieurs dizaines d’employés seraient chargés d'écouter les conversations des utilisateurs, avec pour simple et innocent objectif : améliorer l’intelligence artificielle de Google et mieux répondre aux ordres donnés à ces appareils connectés. Ces informations ont été corroborées par une enquête publiée il y a quelques jours dans les colonnes du journal belge VRT, sur Google Home, l’enceinte connectée mise en vente par le géant américain. Colonnes où l’on pouvait également apprendre que « la firme n’est pas intéressée par ce que vous dites, mais par la façon dont vous le dites », a affirmé à VRT un sous-traitant. Ce que Google confirme en avançant que les seules personnes qui ont accès à ces enregistrements sont des experts du langage.
Plus en détail, le média belge explique que la firme analyse et retranscrit tous les sons perçus dans le micro d'une Google Home et d'un smartphone pour définir si ce qu'on entend est une femme, un homme, un enfant ou des bruits parasites. Le problème réside dans le fait que les micros peuvent se déclencher par erreur, puisque dans les enregistrements écoutés par les auteurs de ladite enquête, certains, précisément 153, ont été captés sans que l’utilisateur ait fait appel à l’assistant vocal. Pourquoi ? Tout simplement car il suffit de prononcer un mot ressemblant à celui qui permet le déclenchement de l’assistant vocal pour que ce dernier s’active et enregistre la demande à laquelle se substitue dans ce cas un moment de vie privée.
L’entreprise californienne s’est voulue rassurante en précisant que seul 0,2% des enregistrements seraient concernés par les écoutes. Mais cette ligne de défense est-elle vraiment convaincante ? Pas vraiment. En réalité, et quand bien même les écoutes et enregistrement ont été instaurés comme une mesure de contrôle de la qualité, force est de constater que les utilisateurs et utilisatrices ne savaient certainement pas qu’une partie de ce qu’ils prononçaient était enregistrée et écoutée par des humains.
Sous l’effet du poids de ces révélations, Google a été contraint de suspendre son propre programme de contrôle dans l’Union européenne. Idem pour Apple, tandis qu’Amazon, épinglé en avril dernier pour les mêmes raisons dans un article de Bloomberg, offre désormais aux utilisateurs et utilisatrices la possibilité de ne pas y participer.
Cela dit, il est tout de même affligeant que ces programmes d’analyse aient été longtemps cachés aux utilisateurs et utilisatrices. Il a fallu attendre les récentes révélations sur le sujet pour que les entreprises qui commercialisent ces assistants vocaux, expriment à demi-mot un semblant de mea culpa. Et si l’on ajoute à ce manque de transparence évident des informations selon lesquelles d’autres sociétés, comme Facebook, ont également recours à l’analyse humaine d’autres types de contenus vocaux, sans aucun consentement, la thèse d’un nouveau mode de vie où les humains devront rester muets en présence des assistants vocaux prend de plus en plus forme. Ou bien il y a plus simple : ne pas les acheter. Cependant, pour les amateurs de cette nouvelle technologie, il existe une solution intermédiaire. Un guide élaboré par Mozilla, pour vous aider à modifier vos paramètres de vie privée sur les assistants vocaux. Une démarche inscrite dans les infographies ci-dessous.