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Il faut toutefois se garder de tout triomphalisme. En effet, une analyse plus en profondeur des données recueillies par l’institution publique - chargée de la production, de l'analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc - révèle une inversion de la courbe du chômage en trompe-l’œil.
En effet, au cours de cette même période, il ressort que l’économie nationale a perdu 58.000 postes d’emploi au niveau national, suite à une perte de 148.000 postes en milieu rural et une création de 90.000 en milieu urbain.
D’après le Haut-commissariat, « ces emplois perdus résultent du solde d’une création de 40.000 emplois rémunérés et d’une perte de 98.000 emplois non rémunérés ».
Dans une note d'information relative à la situation du marché du travail au premier trimestre 2022, le Haut-commissariat précise que, « par type d’emploi, 98.000 emplois non rémunérés ont été perdus, dont 80.000 en milieu rural et 18.000 en milieu urbain ».
A souligner que l’emploi rémunéré a progressé de 40.000 postes, conséquence d’une création de 108.000 emplois en milieu urbain et d'une perte de 68.000 en milieu rural. Et que, comme l’a expliqué le HCP dans sa note, le secteur des « services » a créé 85.000 emplois, celui des « BTP » 29.000 et de l’« industrie » 13.000, alors que l’« agriculture, forêt et pêche » a perdu 183.000 emplois.
C’est donc dans ce contexte que le taux de chômage a reculé enregistrant ainsi une diminution de 0,4 point entre les premiers trimestres de 2021 et de 2022.
Dans le détail, les derniers chiffres du HCP font état d’une baisse du taux de chômage aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, passant respectivement de 5,3% à 5,1% et de 17,1% à 16,3%.
Si le taux de chômage a reculé chez les femmes en passant de 17,5% à 17,3%, soit -0,2 point, il apparaît en revanche qu’il « a augmenté parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,9 point), de 32,5% à 33,4%, principalement en milieu urbain passant de 45,6% à 47,7% », a constaté le HCP.
Il est à noter que le taux de chômage parmi les diplômés a accusé une baisse de 0,9 point passant de 19,8% à 18,9%. En revanche, il a enregistré une hausse de 0,5 point chez les diplômés de niveau supérieur (passant de 26,2% à 26,7%).
A en croire le Haut-commissariat, « la plus forte hausse a été enregistrée parmi les techniciens spécialisés et supérieurs (+3,2 points avec un taux de 35%), suivis des titulaires de diplômes supérieurs délivrés par les facultés (+1,2 point avec un taux de 28,6%) et des diplômes supérieurs délivrés par les écoles et les instituts (+0,8 point avec un taux de 9%) ».
D’après toujours le HCP, le taux de chômage des diplômés de niveau moyen est passé de 16,1% à 14,4% affichant ainsi la baisse la plus importante parmi les diplômés en qualification professionnelle (-2,6 points avec un taux de 22,3%).
Il ressort, par ailleurs, des chiffres du HCP que le volume du sous-emploi est passé, durant la même période, de 988.000 personnes à 987.000, de 552.000 à 521.000 dans les villes et de 435.000 à 466.000 à la campagne. Alors que le taux de sous-emploi, au niveau national, est resté le même qu’au premier trimestre de 2021 (9,2%), avec une baisse de 8,9% à 8,3% en milieu urbain et une augmentation de 9,6% à 10,6% en milieu rural.
Dans sa note, le HCP ajoute que le taux de sous-emploi a connu une augmentation de 10,2% à 10,5% parmi les hommes et a baissé de 5,6% à 4,8% parmi les femmes.
L’organisme public précise qu’«en milieu urbain, ce taux est de 8,6% contre 6,9% pour les femmes. En milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes (13,3%) que parmi les femmes (2,2%) ».
Alain Bouithy