Arrêtons une fois pour toutes d'induire les gens en erreur, en leur faisant prendre des vessies pour des lanternes et en se prenant pour les meileurs, les plus beaux, les plus forts.
Que nenni. Le Onze national ne peut, et ne doit, être catalogué que parmi les Petits poucets du football africain. Et il a montré d'ailleurs son petit niveau et ses limites à maintes reprises, se faisant coiffer au poteau à chacune de ses sorties continentales.
Et comme il a fallu rectifier le tir, c'est tout un remue-ménage qui a été opéré. Pour 2009, les pots cassés, ce n'est pas seulement le bouc émissaire de toujours, le staff technique, qui les a payés, mais au lot des remerciés pour services rendus ou non, l'on a dénombré les membres fédéraux et même madame la ministre de tutelle, himself.
Et les joueurs dans toute cette histoire ? Ces fameux crampons ont été épargnés, du fait que faute de mieux, l'on doit faire avec. Des éléments de ce calibre, des pros de petit niveau et des FMG (Footballeurs marocains du Golfe), voire des SCF (Sans club fixe) ne peuvent offrir au public marocain que revers et déroutes en série et à toutes les sauces.
Ce qui est sûr, c'est que les lendemains enchanteurs ne s'annoncent pas pour bientôt. Au lieu de marquer un break et de se dire qu'il urge de tout revoir, les fédéraux fraîchement débarqués, à l'instar de leurs prédécesseurs, étaient hantés par une seule idée : remonter au plus vite la pente et décrocher les tickets du Mondial et de la CAN. Comme si l'équipe marocaine en obtenant le sésame de ces deux rendez-vous majeurs allaient s'illustrer en Afrique du Sud et ravir le titre en Angola. Loin s'en faut, car avec une telle sélection, la vérité qui soutient que le football n'obéit à aucune logique ne s'applique point. Seules les déconvenues pointent à l'horizon d'une sélection sans âme, sans saveur. Quid de l'avenir ?
C'est un travail de sape qu'il faut. A commencer par couper court avec une mentalité faisant de la moindre performance un soi-disant exploit, bon pour vanter un football à des années-lumière de ce qu'est la pratique de nos jours.
Que l'équipe marocaine ne passe ni aux phases finales à la Coupe du monde, ni à celles de la Coupe d'Afrique des nations, ce n'est pas la fin du monde. Ce qui le serait, c'est que les dirigeants ne s'attèlent pas de sitôt à la tâche, en faisant table rase à toute cette gestion qui a sévi jusque-là.