Le but non-déclaré, mais pas moins existant, voire dominant de toute opération de ce genre, est d’influencer dans un sens ou dans l’autre, selon les visées des concepteurs ou de leurs commanditaires. Et l’on est bien en droit de s’interroger sur «l’objectivité en question».
Même dans les pays où cette pratique vieille de plus d’un demi-siècle s’est imposée en culture servant dans tel ou tel domaine, la valeur scientifique du sondage est loin d’être, de tout temps, acquise.
Au Maroc, on serait à peine de s’y initier, c’est sans doute pourquoi d’aucuns semblent le concevoir de manière surdimensionnée, oubliant que le premier objectif réside en l’acquisition d’informations utiles.
Rappelons-nous le fameux «sondage» effectué à la veille des échéances électorales de 2007 et qui avait alors présenté quelques déductions comme étant «la vérité-vraie», avant que la réalité ne vienne démentir «le ras-de-marée» ou le classement annoncé, pour nous infliger un taux de participation affligeant.
Et justement, ce n’est sûrement pas de la sorte que l’on parviendra à réconcilier le citoyen avec la politique.
Le comble, c’est que quand on s’amuse à commenter et à analyser les résultats d’un sondage qui n’a pas du tout eu lieu, comme celui attribué tout dernièrement au ministère de l’Intérieur.