-
A l’occasion de Aid Al Maoulid, Libération présente ses vœux déférents à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la famille Royale, au peuple marocain et à l’ensemble de la Oumma islamique
-
Incendie au quartier général de la mission internationale au Darfour : Omar el Béchir attendu en Ethiopie
-
Le greffier du Tribunal spécial pour le Liban présente sa démission
-
Plusieurs pays occidentaux ne participent pas aux travaux : La conférence sur le racisme s’est ouverte sur fond de défections
-
L’amour aux temps de l’immigration : Lecture du film “Un fiancé pour Yasmina” d’Irène Cardona
Le choix de la province de Chichaoua pour évoquer la problématique des accidents de la route n’est pas le fruit du hasard. Il est révélateur, car régi par la situation géographique de cette ville, située sur un carrefour entre d’autres villes dont l’importance économique sur le plan national n’est plus à démontrer.
Il s’agit de Marrakech, Essaouira, Agadir et Safi. Ce choix est motivé aussi par le fait que Chichaoua est située sur l’un des axes routiers (route nationale n°8) les plus stratégiques et névralgiques mais aussi dangereux du Royaume, notamment le tronçon situé entre Imintanoute et Agadir.
Cet axe est actuellement des plus fréquentés, tout au long de l’année, par des véhicules de tous genres. L’engouement pour cette route se manifeste principalement durant la période estivale et de fin d’année et se traduit par un trafic intense et une pression accrue, ce qui n’est pas sans engendrer le risque d’une multiplication des accidents de la route.
Selon des statistiques officielles, on parle, au niveau de cette province, d’un nombre d’accidents qui s’élève à 333, durant la période comprise entre le 1er janvier et le 30 novembre 2008, ayant causé 577 victimes parmi les blessés (légers et graves confondus) et entraîné le décès de 41 personnes.
Le nombre le plus élevé de ces accidents de la route a été enregistré durant le mois de janvier avec 33 accidents (38 blessés et 4 morts), puis en juillet avec 59 accidents ayant causé 149 blessés et 19 morts.
Les mois d’août et septembre ont été également des plus meurtriers, au niveau de Chichaoua, avec respectivement 65 accidents (147 blessés et 3 morts) et 26 accidents (49 blessés et 4 morts). Le mois de mars a enregistré, quant à lui, 31 accidents (39 blessés et 4 morts).
L’augmentation du nombre des accidents de la circulation durant ces périodes, s’explique essentiellement par l’avènement des vacances d’été et de fin d’année, ce qui engendre souvent un mouvement massif de personnes et un trafic de plus en plus important de véhicules notamment sur la route nationale n°8 reliant les deux villes de Marrakech et d’Agadir, via Chichaoua.
La gravité de cet axe routier et son importance économique car reliant deux principaux pôles touristiques du Royaume, ont rendu donc impératif de réfléchir sur la meilleure manière d’atténuer la pression sur cette route. C’est dans ce sens, qu’il a été décidé d’étendre le réseau autoroutier du Maroc par la réalisation d’une autoroute reliant les villes de Marrakech et Agadir, longue de 233 kilomètres et alliant, à la fois, sécurité et gain de temps.
Les travaux de réalisation de cette infrastructure routière, qui avancent conformément à un calendrier bien défini, ont été couronnés par la mise en service durant la première semaine de ce mois, plus précisément lundi 5 janvier, de la première section de cette autoroute, d’une distance de 50 kilomètres gratuite jusqu’au 31 janvier. Il s'agit du tronçon Marrakech-RN8 faisant partie du projet de l'autoroute Marrakech-Agadir, dont les travaux avaient été lancés le 3 janvier 2006 par le Souverain, et dont l'achèvement est prévu pour l'été 2010.
Le coût des travaux de ce tronçon s'est élevé à 1.100 millions de dirhams, dont le financement a été couvert par la Banque Islamique de Développement (BID) à hauteur de 106 millions de dollars, soit près de 880 millions de dirhams, la Banque Africaine de Développement (BAD) pour un montant équivalent à 150 millions de dirhams concernant essentiellement les marchés annexes (clôtures et panneaux de signalisation), ainsi que par les fonds propres des Autoroutes du Maroc (ADM).
Cette autoroute une fois achevée, permettra d'améliorer les conditions de transport et de voyage, en réduisant le temps d’une heure et en fluidifiant le trafic notamment, à travers l'atténuation de la pression exercée actuellement sur la route nationale n°8.
Pour plusieurs responsables, cette autoroute réduira, sans nul doute, le nombre des accidents de la route au niveau de cette province, en contribuant à sa dynamique économique et sociale que connaît cette province depuis des années.
L’intérêt porté à la lutte contre les accidents de la route, au niveau de Chichaoua, se traduit par la tenue périodique de réunions de travail consacrées à cette problématique et ce, en associant tous les services concernés. Objectif : faire le point sur ce qui se fait pour juguler cette hémorragie et assurer toutes les conditions de prévention routière et surtout, l’amélioration des conditions de la circulation et le renforcement du contrôle sur les différents axes relevant de la province. Pour tous les services chargés de cette réalisation, un seul mot d’ordre : redoubler d’efforts, faire montre de vigilance et œuvrer de concert, en mobilisant l’ensemble des moyens humains et matériels pour garantir célérité et efficacité lors des interventions et des différentes opérations de sauvetage.
C’est dire que la lutte contre les accidents de la route se veut le cheval de bataille des autorités provinciales, des élus locaux et des acteurs de la société civile.
L’importance de la sensibilisation n’est pas passée inaperçue, puisque les habitants de Chichaoua ont bénéficié de vastes campagnes de communication et de sensibilisation aux dangers de la route. Plusieurs établissements scolaires et espaces aussi bien en périmètre urbain que dans des zones reculées bénéficient de ce genre d’actions, outre une implication de la province dans différents programmes mis en oeuvre à l'échelle nationale.
Nombre d’acteurs civils de la chose locale le confirment, sans ambages. Ils estiment que beaucoup de choses se font dans ce sens et qu’aucun effort n’a été ménagé pour combattre ce fléau, dont l’impact socio-économique est des plus forts, à la fois sur la famille et la société.
Pour eux, même si on essaye souvent de pointer du doigt l’état des chaussées et la défaillance des infrastructures et des équipements liés à la circulation comme cause des accidents, il ne faut pas, cependant, nier que la responsabilité des usagers de la route est notoire, car la prévention routière dépend de leurs gestes et comportements.
Selon ces acteurs, « la préservation des vies humaines passe incontestablement par une stricte observation du Code de la route, et par l’obligation pour tout usager de la route de changer radicalement son comportement, de faire montre de plus de vigilance lors de la conduite et surtout, de faire valoir les valeurs de citoyenneté et de civisme ».
L’adoption de mesures coercitives contre des contrevenants demeure indispensable, mais ces moyens ne peuvent suffire à résoudre cette problématique, en l’absence d’une implication effective de tout citoyen et sa volonté de mener ce combat, en permanence, en oeuvrant en étroite concertation avec l’ensemble des parties concernées par cette question, ont-ils jugé.
C’est dire que derrière les accidents de la route il y a, certes, une multitude de facteurs d’ordre technique mais, la responsabilité de l’élément humain demeure déterminante, surtout s’il est à noter que de simples gestes de la part des usagers de la route (automobilistes et piétons) suffisent à éviter le pire et à sauver des vies humaines souvent victimes d’irresponsabilité, d’insouciance et d’inadvertance.
Ils ont mis en avant également les engagements pris au niveau central ainsi que sur les plans régional et local pour améliorer la qualité des services hospitaliers et de santé dans la province, se félicitant de la mise en place à Chichaoua d’un hôpital provincial (Hôpital Mohammed VI) et sa dotation en équipements, ce qui a contribué à l’amélioration des conditions de santé.
Dans le cadre des efforts entrepris pour le renforcement des infrastructures hospitalières et de santé à l’échelle de la province, la ville d'Imintanoute verra la mise en place d'un grand hôpital, une nouvelle unité de santé pour améliorer la qualité des différentes prestations sur le plan médical et sanitaire.