Il ambitionne de doubler le chiffre d’affaires des exportations hors phosphates et tourisme sur la période 2008-2015. A l’horizon 2018, le niveau actuel devrait tripler. La croissance sera, dit-on, fortement ressentie au niveau du PIB national et de la croissance en général.
L’initiative est, certes, louable, mais la réalité est têtue. La problématique des exportations marocaines ne se résume pas au volet institutionnel, réglementaire ou tout simplement fiscal. Elle est beaucoup plus complexe que cela. Sinon, les anciens titulaires de ce département lui auraient préconisé des solutions adéquates.
En fait, la question ressemble à des poupées gigognes. On y trouve pêle-mêle toutes les conditions de commercialisation, défaillance d’accompagnement des petites entreprises, méconnaissance des marchés étrangers, absence d’un Observatoire national d’exportation voire de la simple question des conditions météorologiques. Toutefois, l’entrave majeure à la promotion des exportations n’est autre que l’absence d’une offre susceptible d’améliorer le positionnement du Maroc sur le marché mondial et de rééquilibrer la balance commerciale.
Hormis les phosphates, les agrumes, les primeurs, les produits de mer, d’artisanat, quelques autres produits manufacturés et de menus services, nous n’avons rien à vendre en dehors de nos frontières. Alors remettons les choses à leur place et produisons d’abord et élaborons les stratégies d’exportation par la suite.