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Souvent méconnues mais aux conséquences très lourdes, les maladies auto-immunes touchent entre 7 et 10% de la population mondiale dont environ 2,5 millions de personnes au Maroc, dont les trois quarts sont des femmes. Elles englobent des pathologies très diverses et plus au moins graves et représentent la 3ème cause de mortalité dans le monde après les affections cardiovasculaires et les cancers. Elles occupent également le deuxième ou troisième rubrique de dépenses de santé dans la plupart des pays. C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systématiques (AMMAIS) qui organise la troisième journée de cette pathologie ce samedi 23 novembre.
Quand on parle des maladies les plus répandues au Maroc, on pense tout de suite au diabète, aux problèmes cardiovasculaires ou à l’obésité, les maladies auto-immunes ne figurent pas sur la liste, car elles sont très mal connues des Marocains. C’est un concept scientifique relativement récent et encore peu médiatisé au Maroc. Il s’agit en fait du dérèglement du système immunitaire. En effet, notre corps dispose d’un réseau de cellules spécialisées et d’organes censés nous protéger des bactéries, virus et autres infections. Le cœur de ce dispositif repose sur sa capacité à faire la différence entre ces agresseurs et nos propres cellules; un défaut de fonctionnement peut rendre le corps incapable de les distinguer. C’est un ensemble de maladies très différentes dans leur expression clinique et dans les organes intéressés, mais qui ont en commun le même mécanisme : le système immunitaire du malade s’attaque à certains constituants de son propre hôte comme s’ils étaient des substances étrangères ; il produit alors des anticorps dirigés contre soi (auto-anticorps). C’est en quelque sorte une autodestruction partielle.
Ces nombreuses pathologies, plus d’une centaine, sont la maladie cœliaque ou intolérance au gluten, lupus, scléroses en plaques, myasthénie, diabète juvénile, ainsi que des maladies thyroïdiennes, du sang, du système digestif. Les symptômes sont très variables selon la maladie en cause, et peuvent être non spécifiques, d’où la nécessité d’une démarche diagnostique approfondie. Seulement leurs premières manifestations souvent dissimulées et peu perceptibles se présentent sous forme de fatigue, étourdissements, douleurs diffuses venant et disparaissant font fréquemment douter de leur déclenchement. Beaucoup ne sont diagnostiquées que plusieurs années après. Aujourd’hui, de nouvelles thérapeutiques issues d’organismes vivants «biothérapie» ouvrent de grands espoirs pour éradiquer ce fléau. Le seul traitement peut coûter autour de 60.000 DH, un prix malheureusement très élevé et pas à la portée de tout le monde au Maroc. A rappeler également que ce mal est principalement féminin, il concerne 75% des femmes, soit 3 à 4 femmes pour un homme. Certaines maladies vont même jusqu’à frapper 10 à 20 fois plus de femmes, au moins une femme sur 9 est ou en sera atteinte au cours de sa vie.
Quant à la rencontre scientifique organisée par l’AMMAIS, elle portera essentiellement sur les échanges ayant trait aux dommages parfois mortels de cette pathologie sur les organes «cibles», dont le cœur, les poumons, le foie, le système nerveux, l’œil… Des experts internationaux dont le Professeur Loïc Guillevin, président d’honneur d’AMMAIS, et les représentants d’associations de malades français et marocains seront présents pour débattre de ce fléau et sensibiliser le public sur sa gravité.
Quand on parle des maladies les plus répandues au Maroc, on pense tout de suite au diabète, aux problèmes cardiovasculaires ou à l’obésité, les maladies auto-immunes ne figurent pas sur la liste, car elles sont très mal connues des Marocains. C’est un concept scientifique relativement récent et encore peu médiatisé au Maroc. Il s’agit en fait du dérèglement du système immunitaire. En effet, notre corps dispose d’un réseau de cellules spécialisées et d’organes censés nous protéger des bactéries, virus et autres infections. Le cœur de ce dispositif repose sur sa capacité à faire la différence entre ces agresseurs et nos propres cellules; un défaut de fonctionnement peut rendre le corps incapable de les distinguer. C’est un ensemble de maladies très différentes dans leur expression clinique et dans les organes intéressés, mais qui ont en commun le même mécanisme : le système immunitaire du malade s’attaque à certains constituants de son propre hôte comme s’ils étaient des substances étrangères ; il produit alors des anticorps dirigés contre soi (auto-anticorps). C’est en quelque sorte une autodestruction partielle.
Ces nombreuses pathologies, plus d’une centaine, sont la maladie cœliaque ou intolérance au gluten, lupus, scléroses en plaques, myasthénie, diabète juvénile, ainsi que des maladies thyroïdiennes, du sang, du système digestif. Les symptômes sont très variables selon la maladie en cause, et peuvent être non spécifiques, d’où la nécessité d’une démarche diagnostique approfondie. Seulement leurs premières manifestations souvent dissimulées et peu perceptibles se présentent sous forme de fatigue, étourdissements, douleurs diffuses venant et disparaissant font fréquemment douter de leur déclenchement. Beaucoup ne sont diagnostiquées que plusieurs années après. Aujourd’hui, de nouvelles thérapeutiques issues d’organismes vivants «biothérapie» ouvrent de grands espoirs pour éradiquer ce fléau. Le seul traitement peut coûter autour de 60.000 DH, un prix malheureusement très élevé et pas à la portée de tout le monde au Maroc. A rappeler également que ce mal est principalement féminin, il concerne 75% des femmes, soit 3 à 4 femmes pour un homme. Certaines maladies vont même jusqu’à frapper 10 à 20 fois plus de femmes, au moins une femme sur 9 est ou en sera atteinte au cours de sa vie.
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