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Près d’un quart des chômeurs vivent dans la région de Casablanca-Settat

Cinq régions concentrent, à elles seules, 70,3% des chômeurs recensés au deuxième trimestre

Mercredi 12 Août 2020

Si la situation du marché du travail demeure préoccupante au niveau national, elle l’est encore davantage pour cinq régions qui concentrent, à elles seules, 70,3% des chômeurs recensés au deuxième trimestre de 2020.
Selon les chiffres publiés récemment par le Haut-commissariat au plan (HCP), la région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,9% de chômeurs. Elle est suivie de Rabat-Salé-Kénitra (14,1%), de l’Oriental (13,1%), de Fès-Meknès (12,1%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,1%).
Dans une note d’information relative à la situation du marché du travail au deuxième trimestre de 2020, et dont nous avons relevé les principaux enseignements dans une de nos éditions précédentes, le Haut-commissariat a en outre noté que « les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (25,2%) et de l’Oriental (24,6%) ».
D’après cette note, rendue publique récemment, le taux de chômage national s’est accru de 4,2 points entre les deuxièmes trimestres de 2019 et 2020, passant de 8,1% à 12,3%. Il a enregistré une forte hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, passant respectivement de 3% à 7,2% et de 11,7% à 15,6%, a fait savoir le HCP de même source.  
Poursuivant son analyse de la situation régionale du marché du travail, le Haut-commissariat a relevé qu’«avec moins d’acuité, quatre autres régions dépassent la moyenne nationale (12,3%), à savoir Souss-Massa (12,9%), Fès-Meknès (12,9%), Rabat-Salé-Kénitra (12,7%) et Casablanca-Settat (12,7%)».
A en croire l’institution publique, chargée de la production statistique, de planification, de prospective, d'analyse et de prévision économique, les régions de Drâa-Tafilalet, de Marrakech-Safi et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont, en revanche enregistré les taux les plus bas avec respectivement 6,9%, 7,2% et 8,7%.
A noter qu’entre le deuxième trimestre de 2019 et la même période de 2020, les données recueillies par le Haut-commissariat ont, par ailleurs, montré que «cinq régions abritent 72,6% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus». 
Ainsi, selon les analystes de l’institution publique, «la région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,3% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7%), de Marrakech-Safi (13,6%), de Fès-Meknès (11,6%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,4%)».
Il ressort également des mêmes chiffres que «trois régions affichent des taux d’activité plus élevés que la moyenne nationale (44,8%) ; Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 48,3%, Casablanca-Settat (47,5%) et Marrakech-Safi (47,2%)», a indiqué le HCP faisant remarquer, en revanche, que les taux les plus bas ont été enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet avec 38,2%, de Souss-Massa (41,7%) et de l’Oriental (42,1%).
Pour rappel, l’économie marocaine a perdu 589.000 postes d’emploi, résultant d’une perte de 520.000 postes en milieu rural et de 69.000 en milieu urbain, contre une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois années précédentes.
Ainsi que l’a relevé le Haut-commissariat dans sa dernière note, « cette perte a touché tous les secteurs d’activité, 477.000 postes dans l’"agriculture, forêt et pêche", 30.000 dans les "services", 69.000 dans l’"industrie y compris l'artisanat" et 9.000 dans "le BTP".
A propos de l’évolution du taux de chômage observée au niveau national, le HCP a fait remarquer qu’il a connu une forte hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, passant respectivement de 3% à 7,2% et de 11,7% à 15,6%.
En outre, «il a également enregistré une forte hausse parmi les hommes, de 7,2% à 11,3% et les femmes, de 11,1% à 15,6%. Il a aussi connu une forte hausse de 11,2 points parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 22,2% à 33,4%», selon les chiffres recueillis.
Pour bien comprendre toutes ces évolutions et bien d’autres observées à bien de niveaux, il est important de rappeler que la période étudiée a été marquée par la propagation de la pandémie du Covid-19, l’état d’urgence et le plein confinement.
 

Alain Bouithy

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