-
L’autonomisation économique des femmes au centre d'une rencontre à Errachidia
-
Assilah: Environ 400 bénéficiaires d’une caravane médico-chirurgicale
-
Riaya 2024-2025/Ouarzazate : Une caravane médicale pluridisciplinaire au profit des habitants d’Imi N’oulaoune
-
Casablanca : Lancement dimanche prochain de la 10ème édition de Sidaction Maroc
-
Don de sang: les stagiaires de l'ITA de Guercif se mobilisent pour renflouer le stock régional
La piste de 3000 m sur 45m présente toutes les normes et standards internationaux en la matière. Les travaux engagés et qui sont très avancés augurent d’un service de qualité. L’aménagement d’une nouvelle aérogare, dans le cadre d’un projet de développement de l’aéroport de Zagora, touche à sa fin. Ce projet comprend une aérogare, une tour de contrôle et un bâtiment de sécurité incendie.
Fermé depuis son inauguration en 2009, l’aéroport n’avait jamais vu atterrir un tel avion, avec autant de visiteurs. Toutes les mesures étaient prises pour en faire un événement, signe d’un grand besoin local de voir ce service vital devenir fonctionnel. Le sourire de bienvenue est bien dessiné sur tous les visages. L’opération est bel et bien passée. Tous les intervenants locaux veulent que ce ne soit pas la dernière fois. Le Forum international des oasis et de développement durable organisé du 28 novembre au 1er décembre a pris fin, mais la vie des gens a repris son cours normal. L’aéroport doit jouer son rôle de passerelle et de levier de développement.
Les professionnels de tourisme, créneau sensible et porteur, le répètent sans cesse: sans aérien, le tourisme resterait toujours le parent pauvre des créneaux de développement, bien que les opportunités soient énormes. Ils proposent ainsi une formule adéquate qui sert le tourisme, et permettra le désenclavement de la région. Il s’agit de la formule « Week-end prolongé de Zagora ».
De quoi s’agit-il ? Un avion fera le départ de Casablanca un vendredi soir, les visiteurs nationaux et internationaux, épris du désert et de dépaysement, auront bien une soirée chaleureuse en bivouac et à la belle étoile, puis l’occasion de prendre connaissance, le lendemain de tout le potentiel naturel, architectural, patrimonial de la cité. Un produit touristique à part, grâce à sa diversité notamment. Des casbahs, des ksours, des palmeraies à vue d’oiseau, des gravures rupestres, des dunes, de très belles galeries de bijoux. Ce n’est pas tout, car l’occasion sera propice pour découvrir une culture millénaire, reflet aussi d’un Maroc pluriel. L’on saura beaucoup sur les civilisations lors d’une visite à la grande bibliothèque Nacirya à Tamgrout.
La vallée de Draâ est, en effet, le lieu où coexistent les Amazighs, les Arabes, les Sahraouis, les descendants des anciens Subsahariens venus au Maroc dans le cadre du commerce transsaharien. Les coutumes ancestrales ont déjà organisé et intégré cette coexistence en toute liberté dans la vie quotidienne. Les arts populaires l’attestent largement : Ahwach, Ahidous, Rokba, Gnaoua… une grande richesse artistique.
Mais cette richesse culturelle côtoie une fragilité naturelle. Les changements climatiques et éco-systémiques ont impacté négativement le grand fleuve du Draâ, source de vie des riverains. Cette donne a imposé un nouveau comportement pour les populations. Le tourisme reste parmi les voies alternatives essentielles, d’où la nécessité de promouvoir aussi bien les oasis comme source de vie que le désert marocain, comme cadre féerique convoité par les visiteurs, d’où l’importance de cet aéroport.
Fatigués après un week-end plein d’activités, les touristes de la région n’auront pas à parcourir 160 km pour atteindre le plus proche aéroport en passant par la difficile chaîne d’Aït Sawn, mais reprendront, le lundi très tôt le matin, l’avion du même aéroport, situé à 7 km du centre-ville. Ils ne seront pas seuls à bord, ils seront toujours accompagnés par les Zagouris qui devront faire le voyage pour affaires. Tout le monde y trouvera finalement son compte.