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Les enquêtes épidémiologiques ont évoqué « l’implication des pesticides dans plusieurs pathologies, en particulier celles cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de reproduction. ». Ces pesticides nuisent également à l’environnement (Photos 1 et 2). Leur application répétée affaiblit la terre et augmente la résistance des ravageurs.
Les bios pesticides, une alternative à la lutte chimique
Dernièrement, on a commencé à présenter la lutte biologique comme solution de substitution moins nocive aussi bien pour l’homme que pour les animaux. Elle consiste en l’utilisation de prédateurs, insecticides botaniques et autres micro-organismes.
Les fermes biologiques présentent une grande biodiversité de plantes, d’insectes, de microbes et une grande variété de paysages puisqu’elles utilisent les bios pesticides. La ferme pédagogique Jnane Elkbir à Dar Bouaaza en est un exemple vivant.
Lors de notre visite, nous avons été accueillis et guidés par Abdellatif, un agriculteur qui nous a montré des exemples concrets d’infections touchant les plantes (les pucerons et le mildiou), avant de nous expliquer comment les combattre via des opérations naturelles comme la rotation de culture et l’utilisation du bio pesticide.
S’agissant de la différence entre l’agriculture conventionnelle et bio, madame Fatouma Benabdnebi (sociologue et fondatrice de cette ferme) confirme que « le système d’agriculture bio produit des rendements plus faibles qu’en agriculture conventionnelle, mais il est respectueux de l’environnement et fournit des aliments plus nutritifs avec moins de résidus chimiques. En plus, les agricultures bios diminuent l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides chimiques». Et d’ajouter : « Toutefois, la lutte contre les ravageurs ne sera efficace que si on prend soin du sol. Un sol en bonne santé donne autant de plantes, de légumes, de fruits en bonne santé, c’est-à-dire une génération de plantes capables de lutter contre les maladies et les ravageurs».
Le bio pesticide, une réalité ou un mythe ?
Beaucoup de doutes entourent les bios pesticides. D’abord, on doute de l’efficacité de ces produits. Et puis, on accuse les fermes bios d’utiliser des produits chimiques- tels le soufre et le cuivre.
Lors d’une interview, le docteur Khalid Faris, chercheur à l’Université Cadi Ayyad, nous a assuré qu’on peut lutter contre les mauvaises herbes biologiquement, en utilisant des orties. Il explique qu’« il y a des plantes dont les décoctions permettent de lutter contre d’autres plantes comme il y a certaines plantes qui peuvent servir à tuer des insectes». Et d’ajouter : «En biotique, tout ce qui est pesticide chimique est interdit».
Conclusion, les pesticides bios sont les alliés de l’environnement et de notre santé, mais ils sont chers contrairement à ceux de synthèse, qui sont moins onéreux tout en ayant un rendement supérieur, d’où leur popularité. Sauf qu’ils empoisonnent nos assiettes et nos terres. Donc, il faudrait encourager les recherches scientifiques pour découvrir plus de solutions bios et mener des campagnes de sensibilisation et de formation au profit des agriculteurs pour les inciter à pratiquer la culture bio, base du développement durable.
Par : Anas Bounajra, Sami Darif,
Farasha Med Ali, Jelouli Abdel
Aziz, Hamza Haroili et Fellah Youssef
Encadrés par : Chakiri Fatima