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Celui de Mohammedia sis avenue des Forces Armées Royales qui ne désemplit guère a les heures d’ouverture suivantes : 8h30 à 15 heures. Aussi pour n’importe quelle formalité à effectuer (permis, carte grise, etc.), il faudra s’attendre à une longue attente avant que de voir ses demandes aboutir. Mercredi dernier, pour pouvoir déposer un dossier de renouvellement du permis de conduire, au meilleur des cas, l’attente était d‘environ une heure et demie. Ensuite, le citoyen s’entendait dire de revenir le lundi prochain pour la prise de photo, une panne technique étant à l’origine du changement de programme. Pensez donc ! On n’a que le ministère de l’Equipement et des Transports pour unique souci. Pour effectuer cette démarche imposée, autant demander deux voire trois jours de congé. De plus, le Service des mines et centre d’immatriculation de la Direction régionale de l’équipement et des transports de Mohammedia, ne possède en tout et pour tout qu’un seul appareil photo pour tout un monde de demandeurs. C’est un dysfonctionnement honteux et inadmissible pour un département dont les rentrées en matière fiscale et financière sont des plus importantes.Bref, au sortir, on vous aura remis en échange le carton blanc des plus provisoires valable 60 jours et qui, soyez-en sûr, sera prolongé pour une seconde période voire une troisième avant d’obtenir le sésame dans quelque six mois en étant bien optimiste.
Même en limitant les critiques à la seule sphère administrative, on serait tenté de s’interroger sur ce manque de rigueur qui s’apparente à une vraie insulte au citoyen marocain. Le ministère de l’Equipement et des Transports a imposé aux Marocains un copier-coller du Code de la route, tout ce qui a de plus moderne où il y a institué un permis à points pour une mise à niveau du contrôle routier sans y mettre en place les structures nécessaires. Autant adapter le Code de la route suisse au Kalahari. De plus, le citoyen marocain n’a jamais demandé à changer de permis de conduire. Il lui en coûtera, de le troquer, quelque six cents dirhams entre les différentes fiscalités (2 bulletins de versement à différents endroits), visites médicales, paperasses, photos et toutes autres mobilisations qui vont avec. Si l’on ajoute à l’absence d’une réelle structure d’accueil qui doit accompagner cette petite révolution à la marocaine, le zèle qui accompagne cette «régularisation de la situation», on peut exploser le plus tranquillement du monde, pendant que le ministère en question, avec un demi-siècle de retard, se restructure à nos dépens et sans le moindre égard. Sûr qu’après un petit tour du côté du Service des mines, des envies de devenir piéton patenté nous démangeront. On comprend dès lors pourquoi le ministre sortant Karim Ghellab a vite fait de se dégoter un nouveau job, le perchoir en l’occurrence. L’entrant en tout cas aura bien du pain sur la planche. Que va-t-il nous réserver ?
Espérons qu’il n’octroiera pas le marché si juteux, sans appel d’offres comme son prédécesseur.