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OSFI : La modernité, un choix stratégique irréversible


Jeudi 8 Mars 2018

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, l’OSFI (Organisation socialiste des femmes ittihadies) félicite l’ensemble des femmes marocaines, soulignant que le 8 mars n’est pas seulement une date pour rappeler les doléances et les attentes de la femme mais une occasion en vue de saluer les acquis pour lesquels le mouvement féminin au Maroc aussi bien civil que politique avait milité. Une occasion pour évaluer l’action militante des femmes à la lumière du contexte politique, sociétal et économique dans notre pays ainsi que pour mettre en garde contre les différentes régressions qu’a connues la situation de la femme au Maroc.
Tout en rappelant que la Constitution se veut un document relativement progressiste quant à la constitutionnalisation des droits des femmes dans de nombreux articles (19 et 164 à titre illustratif), l’Organisation socialiste des femmes ittihadies prévient que la mise en application des lois n’est pas à la hauteur des aspirations des mouvements féminins progressistes et modernistes et ne cadrent pas avec les conventions internationales adoptées en la matière. De même qu’elle ne satisfait pas le militantisme des femmes ainsi que leurs attentes et aspirations.
L’Organisation socialiste des femmes ittihadies avait exprimé sa position sur  les projets de loi relatifs à l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination et mis en garde  contre la faiblesse enregistrée au niveau de la protection et de la prise en charge des femmes victimes de la violence.  
En cette occasion, tout en rappelant ses positions constantes soutenant les droits des femmes marocaines, l’OSFI appelle à améliorer la qualité des textes de loi actuels, à œuvrer en vue de combler les failles qui existent au niveau législatif et à se mettre à l’écoute  de la dynamique du mouvement des femmes concernant le Code de la famille  pour faire face aux dysfonctionnements enregistrés au niveau de son application et des pratiques qui l’accompagnent. De même qu’elle  appelle à revoir  l’ensemble de ces dispositions à la lumière de la dynamique sociologique et cognitive accumulée depuis l’adoption il y a plus de 14 ans de ce texte de loi.
L’Organisation socialiste des femmes ittihadies appelle également à l’interdiction du mariage des mineures et à œuvrer  en vue de permettre au pouvoir discrétionnaire du juge de favoriser la scolarisation, le travail et l’autonomie financière des filles en reconnaissance de leur citoyenneté et pour la préservation de leur dignité. L’Organisation appelle d’autre part à la résorption systématique de la précarité de la femme marocaine, tout en soulignant que les rapports nationaux et internationaux, basés sur des indicateurs numériques, mettent en lumière le phénomène de féminisation de la pauvreté, en plus de l'absence ou la faiblesse de l'approche genre et de l'égalité des chances due au faible accès aux services de base tels que l'emploi, la santé et l'éducation
Toujours dans le même registre, l’OSFI  réitère son refus des approches qualitatives et occasionnelles en matière d’éradication de la précarité des femmes et appelle à leur participation active aux politiques publiques de développement intégré basées sur une approche transversale. L’OSFI considère, par ailleurs, les femmes comme un capital humain et une source réelle de création de richesses matérielles et appelle à la promotion de la question de la femme en tant que choix stratégique et irréversible de l’Etat marocain. Et ce afin de construire une société de modernité, d’égalité, de démocratie et de justice sociale. Un choix que l’Organisation socialiste des femmes ittihadies veut stratégique et conscient, non lié aux fluctuations politiques et à l’alternance des partis aux postes.
C’est avec la plus grande fierté que l’Organisation socialiste des femmes ittihadies constate l’évolution de la conscience féminine dans notre pays, aussi bien dans les milieux urbains que ruraux, au même titre que la volonté des femmes de briser le mur du silence. Une capacité grandissante à même de les aider à exprimer leurs situations et plaider son amélioration, quel que soit leur niveau scolaire ou leur origine.
L’Organisation socialiste des femmes ittihadies appelle également tous les acteurs politiques, les intellectuels, les artistes et les médias, hommes et femmes, ainsi que toutes les forces vives progressistes et démocratiques du pays à prendre part au processus pédagogique commun destiné à criminaliser la violence contre les femmes, mais également, à rompre avec la culture de la ségrégation et la violence dans une société qui pèche encore par manque d’égalité effective et de parité entre les sexes.  L’Organisation socialiste des femmes ittihadies tient à saluer toute personne engagée dans le combat pour le droit des femmes.


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