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Dans ce contexte, Bachir Dkhil, membre fondateur du Polisario ayant rallié la mère patrie où il est devenu acteur associatif, déclare que la direction du Polisario est soumise aux directives d’Alger, réel décideur du sort des Sahraouis sur son territoire.
S’agissant de la nouvelle tournée de l’émissaire onusien, Christopher Ross, Bachir Dkhil a indiqué que celui-ci a confondu son rôle de médiateur et celui d’arbitre faussant ainsi l’orientation de sa démarche du fait de sa partialité. L’associatif et expert sahraoui a indiqué que le Polisario n’est pas maître de ses décisions et que le vrai maître, c’est l’Algérie. Il a souligné que les remous sociaux et politiques que connaissent les camps de Tindouf ne sont pas nouveaux, mais que la répression qui sévissait pour plaire à l’Algérie tuait dans l’œuf tout mouvement opposé à Mohamed Abdelaziz et son équipe.
S’agissant des changements que connaît la direction de la MINURSO, il a déclaré que ces changements constituent un succès de la diplomatie marocaine. Nous devons revenir sur les raisons qui ont mené à la suspension de ce processus. Christopher Ross est un médiateur qui tente de trouver des points de concordance entre les protagonistes mais à travers les positions qu’il a adoptées, il a oublié qu’il n’était que médiateur et que la médiation doit revenir aux parties officielles, à savoir le Royaume du Maroc et la République algérienne. C’est là où il s’est comporté en arbitre et non en médiateur, notamment en ce qui concerne le dossier des droits de l’Homme.
S’agissant des changements internes survenus au sein du Polisario, Dkhil a indiqué que les luttes intestines sévissent depuis 1974 au niveau de la direction du Polisario qui n’est pas autonome dans ses décisions et l’actuelle direction est orientée et dépossédée par le pouvoir algérien de toutes ses prérogatives. Aussi, les Sahraouis des camps ne peuvent rien changer sans le soutien officiel des autorités algériennes. Par ailleurs, et c’est le comble du paradoxe, la direction du Polisario, donc l’Algérie, prétend que les habitants des camps sont des refugiés. Ce qui doit se traduire par l’obtention des droits de refugiés, à savoir des cartes et un droit d’asile. Or ces conditions ne peuvent être remplies à cause des autorités algériennes et polisariennes qui tiennent à maintenir le statu quo de refugié sans l’être pour ne pas être obligées de procéder à un recensement qui permettra de dénombrer les habitants réels des camps et du coup, porter préjudice aux juteuses opérations au niveau des aides alimentaires. L’expert sahraoui estime que la situation dégradante dans laquelle vivent les habitants des camps est le résultat d’une autorité qui leur est imposée par l’Algérie et qui ne veut pas de solution à ce conflit artificiel. Pour preuve, un président qui règne depuis 40 ans et qui, dans la Constitution taillée sur mesure qu’il a promulguée en 2011, dit ne reconnaître ni associations, ni partis politiques avant l’indépendance.
Les déclarations de Bachir Dkhil concordent, parfaitement, avec celles publiées sur le site du mouvement dissident ‘’Khatt Achahid’’. Ce mouvement, commentant la visite de Ross à Tindouf et la convocation par les autorités algériennes des représentants des différentes tribus sahraouies ainsi que de l’ensemble des dirigeants du Polisario, estime qu’une importante décision doit être prise à Alger à même de tracer la voie qui doit être adoptée par les Sahraouis. Décision qui, bien que déjà arrêtée par les autorités d’Alger, ne doit pas être prise sans consultation formelle des Sahraouis.
Si rien n’a filtré quant à la proposition faite par Ross aux représentants du Polisario, le déplacement à Alger où Sallal, président effectif de la République, attendait l’ensemble des dirigeants du mouvement et des notables représentant les différentes tribus, doit être suivi d’importantes décisions. Et comme aucune importante décision ne peut se faire sans la présence de la DRS et des généraux, au lendemain de la réunion avec Sallal, la délégation sahraouie a tenu une longue réunion avec le patron des renseignements en présence du chef d’état-major des armées algériennes. A l’instar de la proposition faite par Ross, on ne sait rien des réunions avec Sallal et les responsables militaires. Selon des sources proches du secrétariat général du Polisario, Ross aurait dit que le conflit n’a que trop duré et qu’une solution urgente doit être trouvée. Cette solution, indiquent les mêmes sources, serait la naissance d’une fédération.