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Nora Moulali, jeune dirigeante d’une entreprise originale, a imaginé une solution pour les colis gastronomiques reçus du Maroc.
Son entreprise commercialise des box gastronomiques personnalisés avec des produits du terroir. Cela
permet de garder le lien entre les pays d’origine et celui d’accueil pour tous les MRE.
Dans cet entretien, elle nous livre ses impressions.
Libé : Pouvez-vous nous parler de votre entreprise Shop MY Big Box ?
Nora Moulali : Je suis la dirigeante et la fondatrice de Shop My Big Box. C’est une plateforme E-Commerce qui commercialise des produits locaux marocains et français. Côté marocain, on essaye de donner le choix au consommateur de composer lui-même son box avec des produits du terroir issus de coopératives féminines des régions d’Essaouira, Agadir, Marrakech, entre autres. Nous avons l’huile d’argan, l’huile d’olive, amlou, la tapenade d’olives et d’autres produits encore. Nous proposons aussi des cosmétiques. Notre objectif est de travailler les produits solidaires issus des coopératives pour les aider à faire du Made in Morocco local et artisanal et à l’exporter en France et en Europe pour la diaspora marocaine installée en France. Cela représente à peu près 1,7 million de personnes. A l’inverse, nous proposons des produits français issus de coopératives pour des expatriés français installés au Maroc. Cela crée vraiment un pont entre la France et le Maroc via la gastronomie, un aller-retour pour la diaspora marocaine et les expatriés français.
Comment avez-trouvé ce créneau de commerce entre les deux pays qui valorise des deux côtés des produits du terroir ?
Moi-même je suis franco-marocaine. Lorsque j’étais étudiante, ma mère, comme toutes les mamans, m’envoyait des colis à Bordeaux contenant des produits du terroir. Mon mari est français. C’est pour cela que j’ai choisi de jouer sur le côté franco-marocain puisqu’il y a des Français installés au Maroc qui sont aussi demandeurs de produits du terroir français.
C’est facile, les personnes intéressées passent par le site de notre plateforme shopmybox.com. Elles commandent leurs box. On peut s’abonner pour recevoir chaque mois le même box. Il est aussi possible de changer si on a envie de découvrir d’autres produits. On peut également mixer des produits français et des produits marocains. Tout est possible !
Notre objectif est de vous ramener des produits qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ce ne sont pas des produits qu’on peut trouver dans les grandes surfaces. Nous rémunérons évidemment les coopératives féminines qui nous aident. Mais avec une partie des bénéfices, nous avons créé une fondation qui va s’occuper de cours d’alphabétisation pour ces femmes et aider à la scolarisation de leurs enfants, notamment leurs filles. Sont également prévus des cours sur l’hygiène, sur le contrôle de qualité, la façon de travailler tout simplement, c’est-à-dire ce qui touche à la professionnalisation
Quel sont les villages qui ont profité de cette opération ?
Il y a trois villages dans la région d’Agadir, à Taliouine et dans la région d’Essaouira. Ces villages dépendent complètement de l’agriculture. Travailler avec eux leur permet d’avoir un revenu sur place. Je suis restée pendant 6 mois dans ces villages.
Quels est le contrat qui vous lie à ces femmes ?
On ne fait pas de l’exclusivité. Nos produits sont diversifiés et on les mixe. Dans un box, on va choisir de mettre en valeur un produit, l’argan par exemple. On réfléchit à l’aide qu’on peut apporter aux producteurs de l’arganier pour qu’ils puissent vivre chez eux et améliorer leurs conditions de vie.
Votre entreprise arrive-t-elle aujourd’hui à vivre de ce commerce avec ces coopératives en France et au Maroc ?
Nous avons évidemment une exigence de qualité, de traçabilité et de transparence. Tous nos produits devraient être labélisés et certifiés. Il y a un cahier des charges dédié à cela. Nous avons juste à travailler la communication et le marketing pour que le consommateur en Europe soit sûr qu’il pourra acheter un produit marocain de qualité. Nous avons un travail de commerciaux à développer pour convaincre les consommateurs de faire confiance aux produits marocains. Malheureusement dans ce domaine, il y a beaucoup de contrefaçons, ce qui rend les consommateurs méfiants à l’égard de ces produits. Il faut les mettre en confiance. Lors du marché de Noël à Bordeaux, j’avais un chalet où je faisais déguster les produits marocains. J’ai une centaine de références à proposer.
Sur notre site, il y a une traçabilité de ce qui est fait, comment l’argent est utilisé. Il y a une dimension solidaire dans notre travail.
Quand on offre notre box, c’est un bout du Maroc qu’on donne sans clichés. Nous montrons le vrai visage du Maroc à travers le terroir.
Comment faites-vous pour avoir un produit de qualité et un label sûr ?
Au Maroc, il y a plusieurs labels, ce qui pose problème. Il faudrait créer des groupements d’intérêt et faire un label qui fédère tous les autres. Les autorités doivent créer un cahier des charges pour aider les coopératives à travailler ensemble. Ce label doit être très fort et tout le monde doit le respecter. Je crois que le ministère de l’Agriculture travaille en ce sens.
Son entreprise commercialise des box gastronomiques personnalisés avec des produits du terroir. Cela
permet de garder le lien entre les pays d’origine et celui d’accueil pour tous les MRE.
Dans cet entretien, elle nous livre ses impressions.
Libé : Pouvez-vous nous parler de votre entreprise Shop MY Big Box ?
Nora Moulali : Je suis la dirigeante et la fondatrice de Shop My Big Box. C’est une plateforme E-Commerce qui commercialise des produits locaux marocains et français. Côté marocain, on essaye de donner le choix au consommateur de composer lui-même son box avec des produits du terroir issus de coopératives féminines des régions d’Essaouira, Agadir, Marrakech, entre autres. Nous avons l’huile d’argan, l’huile d’olive, amlou, la tapenade d’olives et d’autres produits encore. Nous proposons aussi des cosmétiques. Notre objectif est de travailler les produits solidaires issus des coopératives pour les aider à faire du Made in Morocco local et artisanal et à l’exporter en France et en Europe pour la diaspora marocaine installée en France. Cela représente à peu près 1,7 million de personnes. A l’inverse, nous proposons des produits français issus de coopératives pour des expatriés français installés au Maroc. Cela crée vraiment un pont entre la France et le Maroc via la gastronomie, un aller-retour pour la diaspora marocaine et les expatriés français.
Comment avez-trouvé ce créneau de commerce entre les deux pays qui valorise des deux côtés des produits du terroir ?
Moi-même je suis franco-marocaine. Lorsque j’étais étudiante, ma mère, comme toutes les mamans, m’envoyait des colis à Bordeaux contenant des produits du terroir. Mon mari est français. C’est pour cela que j’ai choisi de jouer sur le côté franco-marocain puisqu’il y a des Français installés au Maroc qui sont aussi demandeurs de produits du terroir français.
C’est facile, les personnes intéressées passent par le site de notre plateforme shopmybox.com. Elles commandent leurs box. On peut s’abonner pour recevoir chaque mois le même box. Il est aussi possible de changer si on a envie de découvrir d’autres produits. On peut également mixer des produits français et des produits marocains. Tout est possible !
Notre objectif est de vous ramener des produits qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ce ne sont pas des produits qu’on peut trouver dans les grandes surfaces. Nous rémunérons évidemment les coopératives féminines qui nous aident. Mais avec une partie des bénéfices, nous avons créé une fondation qui va s’occuper de cours d’alphabétisation pour ces femmes et aider à la scolarisation de leurs enfants, notamment leurs filles. Sont également prévus des cours sur l’hygiène, sur le contrôle de qualité, la façon de travailler tout simplement, c’est-à-dire ce qui touche à la professionnalisation
Quel sont les villages qui ont profité de cette opération ?
Il y a trois villages dans la région d’Agadir, à Taliouine et dans la région d’Essaouira. Ces villages dépendent complètement de l’agriculture. Travailler avec eux leur permet d’avoir un revenu sur place. Je suis restée pendant 6 mois dans ces villages.
Quels est le contrat qui vous lie à ces femmes ?
On ne fait pas de l’exclusivité. Nos produits sont diversifiés et on les mixe. Dans un box, on va choisir de mettre en valeur un produit, l’argan par exemple. On réfléchit à l’aide qu’on peut apporter aux producteurs de l’arganier pour qu’ils puissent vivre chez eux et améliorer leurs conditions de vie.
Votre entreprise arrive-t-elle aujourd’hui à vivre de ce commerce avec ces coopératives en France et au Maroc ?
Nous avons évidemment une exigence de qualité, de traçabilité et de transparence. Tous nos produits devraient être labélisés et certifiés. Il y a un cahier des charges dédié à cela. Nous avons juste à travailler la communication et le marketing pour que le consommateur en Europe soit sûr qu’il pourra acheter un produit marocain de qualité. Nous avons un travail de commerciaux à développer pour convaincre les consommateurs de faire confiance aux produits marocains. Malheureusement dans ce domaine, il y a beaucoup de contrefaçons, ce qui rend les consommateurs méfiants à l’égard de ces produits. Il faut les mettre en confiance. Lors du marché de Noël à Bordeaux, j’avais un chalet où je faisais déguster les produits marocains. J’ai une centaine de références à proposer.
Sur notre site, il y a une traçabilité de ce qui est fait, comment l’argent est utilisé. Il y a une dimension solidaire dans notre travail.
Quand on offre notre box, c’est un bout du Maroc qu’on donne sans clichés. Nous montrons le vrai visage du Maroc à travers le terroir.
Comment faites-vous pour avoir un produit de qualité et un label sûr ?
Au Maroc, il y a plusieurs labels, ce qui pose problème. Il faudrait créer des groupements d’intérêt et faire un label qui fédère tous les autres. Les autorités doivent créer un cahier des charges pour aider les coopératives à travailler ensemble. Ce label doit être très fort et tout le monde doit le respecter. Je crois que le ministère de l’Agriculture travaille en ce sens.