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Artiste et chercheur accompli, Meskine conçoit des œuvres semi -abstraites et hyper-expressionnistes (75x60cm et 1mx60cm, pièces uniques, série limitée sans effets spéciaux ni trucage), en donnant âme aux différentes couleurs et textures, ce qui permet une impulsion visuelle captivante.
Il s’agit d’une photographie semi-figurative qui véhicule des sentiments de triomphe et des enthousiasmes engendrés à la fantasia, comme code culturel ancestral et séculaire.
L’acte photographique de Meskine est avant tout l’art de l’émotion, de l’impression s’attachant à interpréter le mouvement des cavaliers dans un langage plus plastique que iconographique. Sous l’influence de l’instantanéité, l’artiste essaie de capter les moments fugaces des états des chevaliers, leurs mouvements et leurs atmosphères chromatiques.
A travers des techniques photographiques bien élaborées, l'art plastique chez Meskine perd sa fonction de moyen privilégié de reproduction de la réalité objective, ce qui renforce sa composante subjective et lui permet progressivement de s'affranchir des normes. Ainsi, le rapport de l'art à la réalité s'en trouve profondément modifié.
L’artiste devait, comme disait Paul Klee, se mêler aux forces de la nature et agir comme milieu afin que ses créations soient acceptées de la même manière que l'on accepte les phénomènes naturels. Meskine est convaincu que l'art pouvait capter le sens créatif de la nature et c'est pour cela que ses œuvres photographiques rejettent l'abstraction absolue. Concrètement, l’artiste se laisse influencer par la méditation et sa loi optique sur les contrastes simultanés.
Electron libre de la galaxie photographique marocaine, Meskine s’est tracé son propre cheminement, loin des préoccupations traditionalistes de sa génération. Il a marqué son penchant pour le reportage photographique dès sa tendre enfance. Franchement néo- figurative, son œuvre est focalisée sur le cheval et la fantasia. Il a réussi ainsi à sublimer la relation fusionnelle entre le cavalier et sa monture, réveillant ainsi notre sensibilité à un mode de vie et d’existence aujourd’hui disparu ou en voie de l’être. Loin de se cantonner à la fantasia, Meskine perçoit également portraits, natures mortes et tous les paysages éloquents du terroir.
Son exposition à la Galerie d’Art Nouiga (2, Rue Jamaa Casbah des Oudayas, Rabat) est une occasion pour le public de découvrir de splendides exemples de photographies en couleurs hors du commun : un panel des œuvres qui donnent une nouvelle dimension à la création artistique au Maroc et s'inscrivent dans un courant international plein d'ouverture et de promesse pour nos artistes.
Même si on ne pourrait absolument pas le qualifier de photographe expérimental, l’ œuvre englobe une vaste gamme de styles, et Meskine semble pouvoir passer sans problème de la photographie strictement documentaire aux reportages symboliques ainsi qu’à un style plus artistique, selon son tempérament ou la situation.
Comme de nombreux autres photographes professionnels contemporains, l’artiste explore le mouvement stylistique de la photographie artistique en tant que mouvement du début du XXe siècle, selon lequel la photographie doit imiter la peinture ou la gravure. En se servant de filtres, d’une composition soignée, de l’utilisation contrôlée de la lumière et de techniques d'impression spéciales sur la toile, les photographes peuvent créer des images ayant un effet plus pictural ou évocateur. Meskine est bel et bien un moderniste dans son appréciation de l’art et de la photographie. Il a exposé au Maroc et à l’étranger (Liban, Qatar, Etats-Unis et Angleterre) et a obtenu plusieurs prix de mérite à l’échelle nationale et internationale (2005 à Qatar, 2006 aux Etats-Unis, 2007 à New York, 2008 à Amsterdam). C’était assurément une grande consécration et une reconnaissance appropriée de la qualité d’étude et de réflexion que l’artiste a investie dans son pacte photographique porteur et structurant.