De fait, et les syndicats ne cessent de le rappeler, pour qu’il y ait dialogue social, il faut non seulement un calendrier et un ordre du jour précis, mais aussi des règles mutuellement acceptées, un sens aigu du consensus ainsi qu’une volonté d’aboutir à des résultats concrets qui prennent compte de l’intérêt commun des différentes parties prenantes.
Or, le gouvernement ne cesse de se défausser de ses responsabilités en usant d’arguties fallacieuses pour masquer son incapacité à faire fructifier la richesse nationale ou à en créer de nouveaux gisements.
Ne cessant de réclamer une paix sociale que ses atteintes réitérées au pouvoir d’achat des citoyens menacent gravement, il semble faire fi de toute exigence d’efficacité, voire fermer les yeux sur tout ce qui tient du bon sens. En effet, et en toute logique, ce qui fait la compétitivité d’une économie nationale, ce n’est pas seulement le coût du travail ou du capital ; mais sa capacité à innover, à améliorer la qualité de son offre exportable, à répondre aux exigences de la mondialisation. Et que pour que tout cela puisse fonctionner en toute cohérence, il faut que le gouvernement en ait la volonté politique, qu’il ait une stratégie qui s’inscrive dans le long terme et, surtout, qu’il puisse associer les représentants des salariés à l’élaboration des politiques publiques concernant l’emploi.
Or, l’Exécutif actuel ne cesse de tourner le dos à tout cela, à tergiverser, à louvoyer et à toujours promettre des lendemains meilleurs que personne ne verra. Sauf, peut-être, au niveau des promesses électorales que ses différentes composantes réitèreront à l’occasion des prochaines échéances.