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« Je suis ému. On m’appelle de partout. Merci, merci à tous…Je suis fier d’Anouar. Je suis au volant d’un camion, je ne peux vous dire plus ». C’est en ces termes que s’est exprimé monsieur Ahmed Abbadi, père du détenteur du record de la première note au baccalauréat 2012 qui a été contacté par « Libé » par bigophone interposé.
Par ailleurs et au niveau des établissements qui ont réussi des exploits, le lycée technique Moulay Youssef et le lycée Hassan II de Tanger ont été classés premiers, respectivement au niveau des lycées techniques et des lycées d’enseignement général public à l’échelle nationale, en termes de taux de réussite aux épreuves de la session ordinaire du baccalauréat.
Avec un taux de réussite de 90,02%, le lycée technique Moulay Youssef est arrivé en tête des lycées nationaux, talonné par le lycée Hassan II qui, avec un taux de réussite de 89,9%, arrive premier par rapport aux lycées d’enseignement général (lettres et sciences), a annoncé, mardi soir, le délégué du ministère de l’Education nationale dans la préfecture de Tanger-Assilah, Said Boudra.
Il est à préciser également qu’à l’échelle nationale au niveau de l’enseignement public, les filles ont surclassé les garçons avec un taux de réussite de 51,28% parmi les 153.744 candidats qui ont décroché le sésame. Un communiqué du MEN indique que le nombre de candidats qui ont obtenu le diplôme dans le privé est de 19.144, soit un taux de réussite de 78,84% tandis que celui constaté chez les candidats libres est de 15,34%, soit 9815 lauréats.
Les statistiques du département d’El Ouafa montrent que la réussite est plus importante dans les branches scientifiques et techniques avec un taux de 54,46% alors qu’il n’est que de 40,34% dans les filières littéraires. Par ailleurs, le taux des candidats ayant obtenu des mentions est de 42,06%.
Au vu de ces résultats et statistiques, il est certain que l’école publique est capable de produire l’excellence si l’on a la volonté politique de lui accorder les conditions à même de l’émanciper et donc de la mener vers des horizons meilleurs. Certes le privé devance le public, mais lorsqu’on connaît les conditions de travail de nos élèves, enseignants et corps administratif, on est fier de notre école qui doit être réhabilitée non au moyen de slogans destinés à la surenchère politique, mais en faisant preuve de volonté et en déployant un investissement matériel et humain accompagné d’une stratégie claire et efficiente.