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La victime, Hassan Rafîi, a été attaquée par K. Aziz, âgé de 19 ans. Ce dernier lui a asséné un coup de couteau sur le côté droit de son cou avant de prendre la fuite. Alertés par le voisinage, les agents de police qui sont intervenus n'ont pas réussi à attraper l'agresseur qui est toujours en cavale.
La victime a été transportée sur le champ à l'hôpital « 20 Août » après que les médecins de l'hôpital Ibnou Rochd aient refusé de le prendre en charge parce qu'ils ont jugé son cas « délicat ». L'état de santé actuel de Hassan Rafîi est très grave.
Il est à signaler, par ailleurs, que le marché des poissons et légumes de « Bab Marakech » enregistre, à l'heure actuelle, un état d'insécurité flagrante. Lors de notre visite sur les lieux, nous avons assisté à des vols de portables et de portefeuilles ainsi qu'à des bagarres. Autre constat : la situation de ce marché est marquée par une désorganisation flagrante et un grand désordre. Des centaines de vendeurs ambulants envahissent, en effet, la place publique de Bab Marrakech.
Selon des habitants du quartier, la présence de ces vendeurs étaient interdite avant le mois de Ramadan. Depuis l'avènement de ce dernier, elle ne l'est plus. « Nous remercions Dieu; c'est grâce à ce mois sacré que nous ne sommes pas chassés par les forces de l'ordre», affirme Halima, une vendeuse ambulante . Le soir, après la prière d'Al Ichaâ, le marché Bab Marrakech reprend son dynamisme dans une grande ambiance et ce n'est qu'à une heure tardive du soir qu'il ferme ses portes.
Pour les propriétaires des boutiques et autres étals, les ambulants sont la cause d'un manque à gagner important. « Nous ne pouvons pas nous approvisionner en marchandises. Les camionnettes ne peuvent pas entrer au marché toujours bondé tellement les vendeurs à la sauvette sont nombreux», déclare d'un air amer un boucher, propriétaire d'une échoppe située au milieu du marché.
A écouter les vendeurs ambulants, il n'en est presque rien. « Nous vivons de ce travail, et nous ne demandons que la régularisation de notre situation», déclare Saîd Amini, un marchand de légumes. Pourtant, les conditions de travail de ces vendeurs à la sauvette, femmes, jeunes et vieillards, sont manifestement dégradantes. Ils gagnent entre 40 et 70 DH la journée. Leur métier reste informel. Ils ne bénéficient d'aucune couverture sociale et sont incapables de s'organiser au sein d'un syndicat afin de défendre leurs intérêts. Plus que jamais, les responsables doivent donc intervenir et mettre fin aux souffrances quotidiennes des habitant de Bab Marrakech, un endroit qui compte parmi les places historiques de la capitale économique.