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Malgré la conjoncture affectée par la crise internationale, le chiffre d’affaires consolidé d’OCP pour l’année 2008 a plus que doublé par rapport à l’année 2007, passant de 28,9 à 60,14 milliards de dirhams. Cette performance vient conforter le Groupe dans ses nouvelles orientations stratégiques visant une optimisation des prix et des volumes de vente. En effet, le Groupe a réalisé 41,24 milliards de DH supplémentaires, tout en réduisant ses volumes de vente en équivalant phosphate à environ 23,71 millions de tonnes contre 27,93 millions en 2007.
Le bénéfice avant intérêts impôts et amortissement (EBITDA) du Groupe augmente ainsi fortement de 390% par rapport à 2007 pour s’établir à 32,9 milliards de DH. La rentabilité économique, qui représente le rapport entre l’EBITDA et les immobilisations corporelles, a été ainsi multipliée par cinq entre 2007 et 2008 pour s’établir à 62%. Ces performances financières ont permis au Groupe d’externaliser une partie importante de sa caisse de retraite et d’opérer des investissements de plus de 3 milliards de DH en 2008.
La production a baissé à 27,1 milliards de tonnes contre 27.6 milliards de tonnes en 2007, ainsi que le traitement de produit a enregistré une diminution de 2,6 milliards de tonnes.
Pour maximiser le volume de la production le management de l’Office compte augmenter la capacité de lavage du site et lancer un programme de valorisation de la perfection et la réduction du coût.
«Ceux qui gagnent ce sont ceux qui investissent dans une situation de crise et c’est ce que nous faisons», souligne le patron de l’OCP. Par ailleurs, malgré la conjoncture impactée par les effets de la crise internationale, le leader mondial du phosphate compte poursuivre en 2009 ses projets stratégiques de manière à renforcer sa position lors de la reprise.
Sur le plan commercial, l’OCP compte changer la durée et la validité du prix afin de capter plus de valeur dans la marge. En revanche, les responsables ont souligné leur incapacité de baisser les prix vu leur coût de production relativement élevé par rapport à d’autres concurrents sur le marché mondial « non organisé et fluide», explique le directeur général du OCP, ajoutant que « nous sommes prêts pour une guerre de prix». Restant prudents quant aux effets de la crise mondiale, les responsables du groupe ont rappelé que l’OCP arrive à stabiliser les prix au cours du 1er trimestre 2009.
Par ailleurs, au terme des deux premiers mois de l’année 2009, les exportations de phosphates et dérivés ont baissé de 59,5% soit moins de 2941MDH, se chiffrant à 2003MDH contre 4944MDH. Ainsi, la part des phosphates et dérivés dans les exportations totales a baissé de 12,2% contre 20,5% à fin février 2008. En ce qui concerne la consommation interne, les responsables du Groupe déplorent la privatisation de la société de distribution.« Malheureusement, on s’est dessaisi de la distribution sur le marché national », avance le D.G. Et d’affirmer que la volonté de l’Office de subventionner la consommation interne et la politique publique pour encourager le marché interne sont les conditions susceptibles de développer le marché national.
Sur le plan humain, l’OCP a implémenté une nouvelle culture de valorisation. Elle récompense le mérite et favorise l’évolution de carrière en créant au profit des hauts cadres de nouvelles opportunités d’évolution: double échelle de progression professionnelle dans la filière « métiers» ou la filière « managériale ». Il s’agit d’une rupture avec l’approche d’évolution jusque-là basée sur l’échelle statutaire corrélée avec l’ancienneté et le niveau hiérarchique. Cette dernière ne garantissait pas de faire du collaborateur un bon manager, mais pouvait entraîner la perte d’un expert. Grâce de ce projet, le taux d’encadrement au sein de l’Office est ramené à 16% contre 48% auparavant. A cela s’ajoutent un projet de restructuration et une amélioration des services d’hygiène.