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Malgré ses coûts de production élevés : L’OCP prêt pour la guerre des prix


AHMED HASNAOUI
Jeudi 16 Avril 2009

Malgré ses coûts de production élevés : L’OCP prêt pour la guerre des prix
Les responsables de l’Office chérifien du phosphate (OCP) ont présenté les  résultats du Groupe mercredi 14 avril, à Casablanca. Ils ont affiché un optimisme à toute épreuve affirmant que « 2008 a été une année exceptionnelle dans l’industrie des phosphates avec des niveaux de prix historiques ». De même, ils se sont engagés dans des investissements de grande valeur pour la réduction du coût de production et de mieux se positionner  sur le marché mondial.
Malgré la conjoncture affectée par  la crise internationale, le  chiffre d’affaires consolidé d’OCP pour l’année 2008 a plus que doublé par rapport à l’année 2007, passant de 28,9 à 60,14 milliards de dirhams. Cette performance vient conforter le Groupe dans ses nouvelles orientations stratégiques visant une optimisation des prix et des volumes de vente. En effet, le Groupe a réalisé 41,24 milliards de DH supplémentaires, tout en réduisant ses volumes de vente en équivalant phosphate à environ 23,71 millions de tonnes contre 27,93 millions en 2007.
 Le bénéfice avant intérêts impôts et amortissement (EBITDA) du Groupe augmente ainsi fortement de 390% par rapport à 2007 pour s’établir à 32,9 milliards de DH. La rentabilité économique, qui représente le rapport entre l’EBITDA et les immobilisations corporelles, a été ainsi multipliée par cinq entre 2007 et 2008 pour s’établir à 62%. Ces performances financières ont permis au Groupe d’externaliser une partie importante de sa caisse de retraite et d’opérer des investissements de plus de 3 milliards de DH en 2008.
La production  a baissé à 27,1 milliards de tonnes contre 27.6 milliards de tonnes en 2007, ainsi que  le traitement de produit a enregistré une diminution de 2,6 milliards de tonnes.
Pour maximiser le volume de la production le management de l’Office compte augmenter la capacité de lavage du site et lancer un programme de valorisation de la perfection et la réduction du coût.
«Ceux qui  gagnent  ce sont ceux qui investissent dans une situation de crise  et c’est ce que nous faisons», souligne le patron de l’OCP. Par ailleurs, malgré la conjoncture impactée par les effets de la crise internationale, le leader mondial du phosphate compte poursuivre  en 2009 ses projets stratégiques de manière à  renforcer sa position lors de la reprise.
 Sur le plan commercial, l’OCP compte changer la durée et la validité du prix afin de capter plus de valeur  dans la marge. En revanche, les responsables  ont souligné leur incapacité de baisser les prix vu leur coût  de production relativement élevé par rapport à d’autres concurrents sur le marché mondial « non organisé et fluide», explique le directeur général du OCP, ajoutant que « nous sommes prêts pour une guerre de prix». Restant prudents quant aux effets de la crise mondiale, les responsables du groupe ont rappelé que l’OCP arrive à stabiliser les prix au cours  du 1er trimestre 2009.
 Par ailleurs, au terme des deux premiers mois de l’année 2009, les exportations de phosphates et dérivés ont baissé de 59,5% soit  moins de  2941MDH, se chiffrant à 2003MDH contre 4944MDH. Ainsi, la part des phosphates et dérivés dans les exportations totales a baissé de 12,2% contre 20,5% à fin février 2008. En ce qui concerne la consommation interne, les responsables du Groupe déplorent la privatisation de la société de distribution.« Malheureusement, on s’est dessaisi de la distribution sur le marché national », avance le D.G.  Et d’affirmer que  la volonté de l’Office de  subventionner  la consommation  interne et  la  politique publique pour encourager le marché interne sont les conditions susceptibles de  développer  le marché national.
Sur le plan humain, l’OCP a implémenté une nouvelle culture de valorisation. Elle récompense le mérite et favorise l’évolution de carrière en créant au profit des hauts cadres de nouvelles opportunités d’évolution: double échelle de progression professionnelle dans la filière « métiers» ou la filière « managériale ». Il s’agit d’une rupture avec l’approche d’évolution jusque-là basée sur l’échelle statutaire corrélée avec l’ancienneté et le niveau hiérarchique. Cette dernière ne garantissait pas de faire du collaborateur un bon manager, mais pouvait entraîner la perte d’un expert. Grâce de ce projet, le taux d’encadrement au sein de l’Office est ramené à 16% contre 48% auparavant. A cela s’ajoutent un projet de restructuration et une amélioration des services d’hygiène.


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