-
Les Marocains attachés aux traditions, ouverts aux coutumes du pays d'accueil
-
L’islam religion d'amour
-
A Madrid, une effervescence particulière gagne les mosquées
-
La CNIE nécessaire pour accéder aux prestations électroniques destinées aux candidats du baccalauréat 2024
-
La situation hydrique actuelle requiert des solutions innovantes
« Aujourd’hui, les Marocains qui voyagent en autocars via ce port, pour se rendre en Europe ou pour rentrer chez eux, sont obligés de descendre des autocars avec leurs bagages, de faire à pied un trajet de 300 m ou 400 m avant de passer par un scanner et de revenir vers l’autocar », nous a indiqué Mohamed Eddahbi, secrétaire général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP). Et de poursuivre : « Des mesures que nous considérons comme incompréhensibles puisque l’Espagne est un point de passage et que c’est le seul pays à avoir imposé pareille décision. En fait, ni la France, ni la Belgique, ni les Pays-Bas n’ont agi de la sorte. Ceci d’autant plus que ces voyageurs sont censés rentrer au Maroc et c’est aux autorités marocaines de procéder aux contrôles d’usage».
Notre source a ajouté que les autorités espagnoles sont même allées jusqu’à imposer des taxes sur ces passages. Pis, elles ont même saccagé certaines marchandises et interdit le passage de certains autocars. « C’est aberrant qu’un autocar soit renvoyé de manière aussi impromptue. Il y a eu par le passé des restrictions au niveau du contrôle mais pas à ce point ».
Pour Mohamed Eddahbi, ces mesures risquent de porter un coup dur à un secteur qui est en pleine mutation. « Le transport international par autocars tourne au ralenti tout au long de l’année sauf durant la période estivale, l’Aïd El Kébir et plus ou moins pendant le Ramadan. Le reste du temps, ces autocars font le transport de marchandises », nous a-t-il expliqué. Et de préciser : « En effet, les agences de voyages se sont transformées dernièrement en de véritables agences de transport de marchandises. Ils jouent un rôle plus social en offrant des services moins chers que les autres canaux existants. D’autant plus que ces agences investissent des sommes importantes et paient des taxes.
Du côté du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, c’est silence radio. Contactés par Libé, les responsables de la direction transports routiers et de la sécurité routière ont refusé de s’exprimer sur le sujet tant qu’ils n’ont pas l’aval du ministre. Le secrétariat de ce dernier nous a déclaré, de son côté, que ce sont les responsables de la direction du transport routier qui sont les seuls à détenir assez d’informations sur le sujet et c’est à eux de donner des éclaircissements. Qui croire ?
En attendant que les responsables de ce département se mettent d’accord entre eux sur qui doit éclairer l’opinion publique, une source informée nous a confirmé que ce dossier est effectivement du ressort du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau et nullement d’un autre département ministériel puisqu’il coordonne avec les autorités espagnoles via une commission commune chargée de définir les critères et les quotas. Selon cette même source, le transport des marchandises a toujours posé problème notamment celui des marchandises non-accompagnées. Elles posent un problème de contrôle puisque les propriétaires ne sont pas présents sur place.
Cependant, cette source nous a informés qu’une réunion est prévue et qu’une issue à ce problème pourrait être trouvée notamment qu’on est à quelques semaines du démarrage de l’Opération Marhaba 2019. « Les autorités espagnoles se sont souvent montrées coopératives. J’estime qu’il s’agit là de mesures spéciales et qu’il va y avoir une issue à ce problème », a-t-il conclu.